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« Les prévisions de la Direction sont globalement supérieures à nos attentes, nos abonnés enregistrent déjà un gain latent de 6% » … ce commentaire de Capital.fr au lendemain de « l’investor day » résume plutôt bien ce que Frédéric Oudéa et son équipe appellent un plan stratégique pour 2014 - 2016. Bien plus appétissante que la bouillie lénifiante servie aux instances du personnel, la soupe sera bonne pour les zinvestisseurs. Les objectifs affichés de croissance sont purement financiers : ROE supérieur à 10%, dividende en numéraire de 50% des bénéfices à partir de 2015, c’est la promesse de distribuer 2.5 milliards sonnants et trébuchants, de quoi aiguiser les appétits. Cette « croissance » annoncée s’appuie essentiellement sur les méthodes habituelles des directeurs financiers : réduction du coefficient d’exploitation, de 66% à 62%, un nouveau tour de vis sur les coûts de personnel, synergies, gestion rigoureuse des coûts, efficacité industrielle (comme Alstom ?) etc. Pour le reste, la « stratégie », Frédéric Oudéa appelle ça la banque universelle, se résume à « la satisfaction client », « l’innovation », et à « capitaliser le potentiel de croissance rentable »… un peu court quand même, propre peut-être à satisfaire les boursicoteurs, mais pas ce qu’on appelle une stratégie de banque universelle qui se veut au premier plan en Europe. L’auto satisfaction affichée au 35ème est une litote, mais elle ne suffira pas à nous convaincre.
100 PATATES
Hasard du calendrier, c’est le jour de l’Investor Day que la direction recevait les syndicats pour renouveler les accords sur la rémunération financière (RF), soit l’intéressement et de la participation. Autant vous le dire de suite, l’enthousiasme n’était pas au rendez vous. Certainement douché par la baisse des masses versées ces 3 dernières années (100 millions, 68 millions, 62 millions), tout le monde est resté très en retrait, en attendant les projets de formules qui vont nous être communiqués et qui serviront de base à la négociation. Le directeur des relations sociales, JF Climent aura débuté la réunion en fixant l’objectif de la direction : «La formule actuelle est compliquée et peu lisible. Nous vous proposons une nouvelle, plus lisible, plus simple et plus stable avec l’introduction d’indicateurs non financiers». Après avoir plusieurs fois lourdement insisté sur la moyenne versée ces 3 dernières années (77 millions), il a fini par lâcher que l’objectif de la formule permettrait de tourner autour des 100 millions d’intéressement. La direction propose de calculer l’intéressement sur la base du résultat d’exploitation (REX), 50% sur celui de BDDF et 50% sur celui du Groupe. Le pourcentage sera l’objet de la négociation à venir… Au-delà de cette formule purement financière, la direction propose de verser une « partie technique » : un pourcentage des dividendes et une enveloppe fixe versée si les critères RSE (responsabilité sociale de l’entreprise) sont atteints. L’objectif : flirter avec les niveaux atteints dans les bonnes années, soit une centaine de millions. La direction propose aussi de modifier la répartition individuelle en distinguant le versement de la partie « financière » en fonction du salaire, et la partie technique, identique pour tous. La direction a précisé qu’elle n’envisageait pas de modifier le plafond d’abondement en cas d’investissement dans le plan d’épargne entreprise. Pour l’heure, les formules ne sont pas plus claires et plus lisibles. Il faudra attendre la prochaine réunion prévue le lundi 2 juin. D’ici là, la direction devrait nous transmettre les nouveaux projets que vous pourrez retrouver sur notre site intranet.
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