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PREM’S
Il était plutôt content de lui Frédéric Oudéa lorsqu’il a reçu les organisations syndicales le 25 février dernier. J’étais le premier à annoncer l’objectif d’atteindre 10% de ROE à fin 2015, qu’il a fixé pour nous, et celui d’atteindre un ratio core tiers one (Bâle 3) de 10%, déjà atteint, ou presque. De quoi ravir son conseil d’administration, les marchés, et motiver son gros variable, la hausse de 40% des dividendes et des jetons de présence. « Bilan globalement positif » de 2013, référence pas si rassurante, à la célèbre formule de Georges Marchais relative au bilan de l’Union soviétique ! Être dans les premiers de la classe est aussi son objectif pour faire monter le cours de l’action, entre 50 et 60€, et se trouver ainsi en bonne place pour être dans la course de la consolidation que d’aucuns prévoient à l’horizon des 18 prochains mois dans le secteur bancaire européen. Le naturel revient toujours au galop, c’est une vision très financière de sa stratégie qu’il nous a exposée, même pour sa prochaine étape : le grand oral du 13 mai. Pas d’annonce spectaculaire ni de révolution, mais donner les chiffres pour parvenir au 10% de ROE fin 2015… ben oui, les « marchés » ne se contentent pas de promesses qui n’engagent que ceux qui y croient, ce n’est pas comme en politique ! Quant au réseau, sa vision se concentre sur « la révolution digitale » et le coût du risque. Nous n’avons pas évité le discours du « dinosaure » qui s’interroge sur le numérique, la dématérialisation de la relation client, du smartphone piloté à l’oeil, on a échappé de peu aux Google glasses. C’est sûr qu’il va falloir revoir le modèle fondé sur la perception de commissions d’intervention qui reviennent à subventionner les taux bas des prêts immobiliers par les prélèvements sur le compte des clients en difficulté, mais sur ce point, silence radio. Inquiétante aussi ses remarques sur le coût du risque, on parle ici du risque commercial, plus élevé à la Société Générale que chez les « confrères ». Ce pourrait être selon lui la résultante d’un soutien trop prolongé aux entreprises en difficulté tandis que d’autres abrègent plus rapidement et plus brutalement. Sachant qu’il a fixé comme objectif la réduction d’un tiers de ce coût, ça risque de tousser et ça ne va pas contribuer à redresser l’image de la banque. Content de lui aussi notre Président pour sa politique salariale : il assume. La SocGen fait « aussi bien » que les autres, le variable du réseau va progresser de 4%, seuls les bonus de SGCIB vont baisser malgré la hausse du résultat, mais c’est pour éponger l’amende de l’Euribor. Et puis, il y a les 40 actions de performance, c’est déjà beaucoup, 2.000€ à 50€ l’une, les critères sont remplis pour leur attribution dans… 2 ans. Malgré ce satisfecit, la CGT est repartie avec l’engagement de l’ouverture d’un « dialogue » sur la répartition des masses : collectif, individuel, rémunération financière (participation – intéressement), variable et bonus. Frédéric Oudéa a peut-être lâché aussi un peu de lest sur le caractère plus « discriminant » des rémunérations, indispensable pour les hauts revenus selon lui, discriminatoire pour les autres selon nous. Objectif en cours d’atteinte pour nous donc pour 2014, négocier un accord sur le variable pour fixer des règles. Nous avons également obtenu du DRHG, Édouard Malo Henry, l’engagement d’ouvrir une discussion sur le processus d’évaluation et notre proposition de supprimer le « rating ». À chacun ses objectifs 2014…

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cgt496 part variable