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DU PASSÉ FAISONS TABLE RASE
Le mois de janvier est le mois des voeux, la CGT ne manquera pas à la tradition en vous formulant les siens : que 2014 audaces fortuna juvate ! Autrement dit, comptons plutôt sur nous-mêmes pour que l’année 2014 ne ressemble pas à 2013 et les précédentes. À commencer par l’emploi, bien sûr, malmené de toute part par les réorganisations, les optimisations, les mutualisations qui se succèdent. Supprimés par milliers dans des plans sociaux successifs, ceux qui restent sont soumis à une pression telle que même la Direction a dû enfin reconnaître le malaise en commentant son baromètre social. Malheureusement, son plan d’action se résume à mieux communiquer, mieux nous expliquer toutes les vertus de sa stratégie, mieux nous faire comprendre pourquoi il faut continuer. Nous pensons plutôt qu’il convient d’apporter d’autres solutions, qui pèseront certes négativement sur la rentabilité du capital, mais qui préserveront mieux le véritable capital d’une banque: sa force de travail, autrement dit son personnel. Et pour commencer 2014, nous allons suivre de près les projets dans les services centraux, particulièrement ceux visant à délocaliser des emplois à Bucarest et à Bangalore. Le CE des services centraux a voté une motion mandant son secrétaire pour contraindre la direction à revenir sur le projet relatif à DRHG, dont il est maintenant prouvé que celui présenté en juillet dernier n’était que bricolage approximatif pour justifier les transferts à Bucarest. Les CHSCT seront tout aussi exigeants quant au projet visant GBS et ses transferts à Bangalore, tant il n’est pas démontré que GBS puisse se payer le luxe de supprimer encore une centaine d’emplois. Les amateurs d’externalisation sont également avertis : nous n’avons pas pu empêcher Mikado, mais la Direction réfléchira à 2 fois avant de recommencer. C’est ainsi que nous concevons le rôle d’un vrai contre-pouvoir dans l’entreprise : mettre les institutions représentatives du personnel au service de ses intérêts. Et cela nous sépare définitivement de ceux qui, aux journées des Directeurs de Deauville, la grand-messe annuelle de BDDF, réclamaient plus de sang à l’encontre des gavés du siège, en y voyant là le moyen d’y trouver plus de confort et de moyens pour le réseau. Ce n’est pas dans ce sens que le conseil d’administration prévoit d’aller, mais plutôt dans le sens de nouvelles suppressions d’emplois en ne renouvelant pas les nombreux départs en retraite à venir chez BDDF. Moins d’agences et une nième réorganisation du portefeuille des conseillers, probablement au travers du partage de ces portefeuilles, nouveau moyen de réduire le nombre de conseillers pour un même nombre de clients. L’année 2014 sera pour le réseau celle des « expériences », autrement dit celle dont l’issue déterminera fortement la condition du personnel du réseau dans les prochaines années. Encore une fois, notre détermination sera grande : s’il n’est pas contestable qu’il y a besoin d’adaptation, cela ne doit pas être prétexte à une nouvelle aggravation des conditions de travail. En matière salariale aussi, 2014 doit marquer une rupture, n’en déplaise au conseil d’administration et à ses affidés. L’individualisation forcenée des salaires observée ces dernières années ne sert qu’à mieux tenir en laisse pour un plat de lentilles de régime sec. Revers de la médaille, l’esprit d’équipe vanté au 35ème n’est plus qu’un voeu pieux. En 2014, l’esprit d’équipe, c’est avec nous !

 

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cgt488 jour de l an