AVIS PARTAGÉ
Le 19 juillet, pour la première fois depuis son élection, François Hollande a rencontré l’ennemi sans visage de la finance. Frédéric Oudéa en était, avec ses collègues de la Fédération Bancaire. Souhaitons qu’il se soit souvenu de la discussion avec nous sur le devenir du réseau France, la CGT faisant part de son analyse et ses inquiétudes relatives à certains propos de J.F. Sammarcelli à l’AG des actionnaires. Nous pensons qu’un effort d’investissement, notamment en formation, va devoir être fait pour faire évoluer les agences afin de les transformer en centres d’expertise et que ce coût sur le moyen terme se heurte aux exigences de résultat. Il faudra donc bien admettre, pour un temps, que le PNB du réseau soit réduit si l’on veut réussir cette transformation. La CGT a également critiqué une volonté d’accélérer la segmentation de la clientèle, qui signifie essentiellement un service minimum pour la moins favorisée. Frédéric Oudéa a confirmé que ce sujet serait débattu avec nous lors d’une réunion de l’instance de concertation en septembre. Il a répondu que ces orientations impliqueraient effectivement des choix budgétaires qui ne sont pas encore fixés. Il a également soutenu la segmentation, ce qui nous a conduits à lui répliquer que le problème essentiel de la banque de réseau est le déséquilibre qui s’est produit dans les dernières années, dû au glissement du revenu des banques des taux d’intérêt des prêts vers les commissions. Ce glissement a abouti à un paradoxe : la clientèle la moins fortunée, qui n’a pas accès au crédit immobilier et à la propriété subventionne celle qui a les moyens de bénéficier de ces prêts ! « Avis partagé » nous a dit Frédéric Oudéa, en soulignant qu’il n’y pouvait rien, cette dérive étant la conséquence de « la concurrence libre et non faussée » voulue par les autorités réglementaires. On notera, qu’il estime qu’un rééquilibrage conduirait à une faible progression des taux, bien moins douloureuse certainement que les centaines d’euros prélevés sur les comptes des smicards dans le rouge du 1er au 31. Un peu facile avons-nous objecté pour le Président de la FBF qui pourrait au moins tenter de pousser dans le sens d’un rééquilibrage plutôt que de se contenter de pleurer sur les conséquences du plafonnement des commissions d’intervention. Le débat sur le devenir du réseau se poursuivra donc en septembre sur les nombreux sujets abordés : poids des nouveaux entrants, banques low cost en ligne, paiement sans contact, etc.
CUI-CUI
On vous le donne en mille, la petite réception destinée à célébrer l’immense succès de Mikado s’est tenue au … Pavillon des Oiseaux, Jardin d’Acclimatation. Humour, geste freudien, prospective, on ne sait. Avec invitation, par la messagerie SG, de Th. Weidenmann en sa double qualité de CEO adj. d’APTP et de dirigeant d’OPER, ce qui déontologiquement est un problème et laisse deviner qui paye ; en pleine dérive budgétaire d’un projet qui a déjà coûté une rallonge à C. Leblanc et pour lequel aujourd’hui le jeu est de tout planquer partout pour, surtout, éviter d’aller en demander une seconde. Dame, empêcher que la cession d’applications conçues pour fonctionner en interne conduise à refiler à Accenture des données sensibles, ça coûte : le prix d’un grillage et celui de la muraille de Chine ce n’est pas pareil mais était apparemment oublié.
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