O TEMPORA, O MORES
La première réunion de la commission de concertation s’est donc tenue le 3 avril dernier. Notre engagement de confidentialité ne nous permet pas d’en faire un compte-rendu comme nous le faisons d’habitude. Il faudra attendre, un certain temps, la rédaction d’une version officielle par la DRH, lue, relue, et validée par de multiples intervenants plus ou moins qualifiés pour le faire, comme c’est l’usage dans la communication maison. Nous nous contenterons donc de parler du climat et de quelques points qui ne relèvent pas du secret défense. D’abord, le staff venu représenter la Direction générale, Séverin Cabannes, Françoise Mercadal Delassalles, Édouard Malo Henry, du beau linge… Séverin Cabannes s’est félicité, plutôt chaleureusement, de cette première réunion et il a marqué l’attention que la DG porte à l’accord sur l’emploi qu’elle vient de signer. Qu’on se le dise dans les chaumières, la chose est prise au sérieux, et il vaut mieux éviter de tenter de contourner les engagements signés si l’on ne veut pas voir sa carrière en prendre un coup. Sur ce point, on se dit que le PSE de SGCIB a laissé des traces. Première victime, RISQ, qui avait lancé un projet déjà bien avancé et qui comptait expédier l’affaire fin mars… puis fin avril. Tout allait pour le mieux, chacun avait déjà négocié sa place, mais… la chose n’a pas tenu 5 minutes, Séverin Cabannes nous a répondu : nous sommes d’accord, ce projet est stoppé. Il va falloir donc qu’il fasse le parcours complet, et tout sera sur la table. La mise en place clandestine du lean management à RISQ n’a pas survécu non plus, il va falloir passer devant le CHSCT et discuter de sa mise en œuvre. Au passage, le désaveu concerne aussi les juristes de la DRH, qui s’étaient employés à trouver un habillage ad hoc pour répondre à la CGT et au CHSCT que, non, ça ressemblait au lean, mais que ce n’était pas du lean. C’était nous prendre, et le personnel avec, pour des idiots, ce que le Directeur général délégué a contredit, et c’est tant mieux. L’autre sujet brûlant était le transfert à Accenture, le projet Mikado. Séverin Cabannes s’est étonné de la « brutalité de notre critique », bien qu’elle fût fortement civilisée comme il se doit en ces lieux. Manifestement, le rejet du projet n’est pas parvenu jusqu’au 35ème, soigneusement filtré par ses thuriféraires, qui ont oublié de parler des menaces qu’ils profèrent contre les récalcitrants et du « Plan B » élaboré avec les spécialistes de la DRH pour pallier au manque de volontaires. La CGT lui a demandé si un engagement de s’en tenir au volontariat avait un sens si on le contournait. Séverin Cabannes nous a répondu : s’il n’y a pas de volontaires (comprendre suffisamment), le transfert ne se fera pas. Voilà qui devrait clouer le bec à tous ceux qui proclament et écrivent que l’affaire est faite : elle ne se fera que si… Séverin Cabannes a présenté les très grandes lignes d’un certain nombre de projets, dont la commission sera saisie avant leur finalisation. Il ne faut pas s’attendre à ce que le chapitre 3 de l’accord entre en application avant les derniers mois de l’année, et donc pas de départs volontaires avant. Le devenir du réseau a fait l’objet d’un débat, ce qui est une bonne chose, car nous avons le sentiment que les évolutions en cours posent la question du rôle des agences, et des CRCM. Séverin Cabannes a marqué de l’intérêt pour notre idée de transformer les agences en centre d’expertises. Il a proposé à la commission un débat avec JF Sammarcelli.
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