LE 8 JANVIER 2013
C’est bien la première fois que la Direction générale est obligée de se fendre d’un communiqué de presse pour se défendre de ses bonnes intentions et répondre à un communiqué intersyndical. Elle y a même ajouté un message aux « Ambassadors »… Un exercice nouveau pour elle dont elle aurait dû s’abstenir, ou prendre conseil auprès de nous. Au-delà de l’escarmouche, l’évènement reste la décision intersyndicale d’organiser une journée nationale de grève le 8 janvier prochain. Il ne s’agit pas de spéculer sur un échec de « la démarche de dialogue et d’anticipation » qu’elle rappelle avoir engagée avec les syndicats. D’ailleurs, la première partie de ce qui pourrait constituer un accord-cadre était examinée le 21, et l’accord de principe sur la création d’une instance de concertation sur les projets et la stratégie a été facilement acquis. Les prochaines réunions traiteront des « mesures sociales d’adaptation à la transformation » et risquent d’être plus houleuses cependant. Pour autant, comme le souligne le communiqué intersyndical, il est de la responsabilité syndicale de donner au personnel l’occasion de peser sur le contenu des négociations, et aussi d’exprimer son sentiment à l’égard d’une politique sociale qui suscite un profond mécontentement. Qu’au 35ème, on ne s’étonne pas de ce malaise, quand on parle aujourd’hui de la Société Générale, c’est toujours avec un panneau à vendre ou on ferme…
LA PETITE FAIBLESSE…
Mikado n’est pas le projet de création du premier acteur européen « indépendant » de back-office, c’est un vulgaire projet d’externalisation d’activités assurées jusqu’à maintenant en interne. La réunion syndicats-direction du 22 n’a fait que confirmer que ce projet relève plus de la volonté forcenée d’externaliser à terme la totalité de GBS. Le « pilote » du projet, Thierry Weidenmann, s’est échiné sans succès à le vanter devant nous en s’enfonçant un peu plus à chaque fois. Résumons : on transfère à Accenture les équipes, nos logiciels, nos opérations, on continue d’assumer le risque opérationnel financier… en espérant un gain de coût de traitement décennal relevant du fantasme. Bref, on garde les pertes et on transfère les bénéfices, du moment qu’on se débarrasse des 200 emplois qui vont avec. Un poil gênée, la Direction a dû concéder une expertise pour évaluer le bien-fondé du projet. Fruit de la mobilisation du personnel, la Direction a cherché à éteindre la mèche en cédant sur le transfert des salariés : seuls les volontaires partiraient chez Accenture… « Et les autres ils n’auront plus qu’à attendre la prochaine externalisation ? ». Une question que le personnel a posée à ce même Thierry Weidenmann, qui a crû intelligent de tenter de squeezer la grève en organisant lui aussi ses réunions de personnel. Pas malin non plus de se réclamer de « la demande des syndicats à rencontrer Accenture», une proposition de rencontre que seule la CGT a refusée. Pour nous, l’affaire n’est pas pliée, nous préférons nous appuyer sur la décision prise ensemble d’appeler tout le personnel à une demi-journée de grève le 27 novembre au matin, tout GBS bien sûr, et tous ceux qui veulent dire STOP avec nous ! Rendez-vous à 9h30 dans l’Agora des tours pour un café avec dépôt symbolique de son emballage Mikado (vide)… puis rendez-vous à l’auditorium de CB3 de 12 à 13 pour la suite.
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