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LE PERMIS DE CONDUIRE

Il était ravi, Frédéric Oudéa de recevoir les organisations syndicales le 6 novembre. Près de 2 heures durant, l’hôte du 35ème nous a présenté la situation dans son Nouveau Monde, en insistant régulièrement sur les « changements nécessaires et les transformations attendues », qui nécessitaient d’en définir le cadre ensemble. Pour le Président, le fait d’avoir démontré notre capacité d’adaptation depuis 2 ans, a permis de retrouver un niveau de confiance qui remet le Groupe dans le peloton de tête. Mais, d’après lui, la transformation est loin d’être terminée pour une avalanche de raisons (politique, économique, réglementaire, sectorielle, européenne, etc.). Il convient donc pour la direction de « finaliser la trajectoire vers 2013 » pour « garder notre permis de conduire dans ce Nouveau Monde ».

LA CAMIONNETTE DU 35ème

Nous lui avons donc expliqué que si nous pouvions être en accord sur la nécessité de conserver le permis, il nous importait tout autant de savoir combien de monde resterait dans la camionnette de Frédéric Oudéa. Par ailleurs, l’annonce récente du projet de fermeture des 2 PSC a démontré que ce n’est pas seulement de visibilité dont nous avions besoin, mais de sincérité et d’écoute. Avant de clore l’entretien, la CGT a demandé au Président de préciser jusqu’où portait son ambition sur la mobilité : allez-vous jusqu’à vouloir imposer la mobilité ? Dans le cadre d’une réorganisation par exemple ? De concert, mais franchement dissonant, le directeur des relations sociales s’est précipité : « ça fera partie des discussions », pendant que Frédéric Oudéa le plaquait : « je ne pense pas qu’on ait le droit ».

MONSIEUR PLUG ‘N PLAY

L’adaptateur rapide, tel est le surnom que nous aurions pu attribuer à Frédéric Oudéa, en sortant de la rencontre. Ce sentiment repose essentiellement sur une stratégie : nous devons nous adapter, et même anticiper ces adaptations pour être en position de montrer nos muscles aux marchés, aux analystes, aux médias de la presse économique et autres faiseurs d’opinions. Après la BFI promptement « allégée » par un PSE en 2012, les autres branches du groupe sont dans le collimateur : BDDF principalement, mais aussi les services centraux, GIMS, DSFS, BHFM… Adapter principalement en réduisant les coûts, un objectif qu’il pense pouvoir gérer sans résistance sociale et sans conflit en s’appuyant sur un dialogue social accéléré lui aussi. D’où sa demande appuyée de « gérer ensemble ». La recette miracle repose sur 2 ingrédients : les départs massifs « naturels » de 2013, et « la mobilité interne », pour laquelle Frédéric Oudéa voudrait bien obtenir des syndicats un cadre formalisé avant la fin de l’année afin qu’il soit opérationnel dès le début 2013. Le très gros problème génétique de cette stratégie, c’est qu’elle repose sur une sorte de course à l’échalote : donner des gages aux marchés qui, une fois la main obtenue, ne manqueront pas de demander le bras. Il manque donc singulièrement une réflexion sur le devenir de la banque, au sens de nouvelles orientations pour sa BFI et sa banque de détail. Pour la CGT, il ne peut être question de s’engager dans une gestion commune qui ne nous réserve que l’accompagnement social sans que nous ayons voix au chapitre pour le reste. Frédéric Oudéa et son nouveau DRHG se sont dits prêts à engager la discussion, nous verrons bien quelle sera leur capacité à nous écouter et à nous entendre.

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