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DÉGRAISSEZ LE MAMMOUTH !

La vente de TCW sonne la fin d’une aventure américaine qui aura coûté un bras au groupe, les principaux bénéficiaires étant les associés gérants de TCW, dont Jeffrey Gundlach, qui a rajouté une couche de beurre sur la confiture après son licenciement. L’affaire devrait renforcer les fonds propres, ce qui fut salué par la bourse, l’action frise désormais, voire dépasse les 20€… quasi la valeur d’achat de la dernière augmentation de capital du Fonds E, veinards que nous sommes ! Fruit de la gestion avisée de notre Direction Générale, cette spectaculaire remontée de confiance des marchés conforte le discours auto satisfait de nos dirigeants. Notons que cette auto satisfaction était tout aussi grande lors de l’acquisition de TCW puis lors de l’acquisition par TCW de Metlife, l’addition finale chiffrant en centaines de millions d’euros. Un peu de modestie serait donc la bienvenue, y compris à propos du climat maison, où « l’esprit d’équipe » ferait merveille et où le PSE aurait juste donné à des jeunes bardés de diplômes l’occasion de rebondir ailleurs grâce à la générosité de nos patrons. Il en est un qui fait moins dans la dentelle cependant, où qui est moins maîtrisé par la COMM, c’est Séverin Cabannes, qui s’est ouvert à Reuters début août. Tandis que son confrère Jean François Sammarcelli tentait d’endormir les élus du Comité Central d’Entreprise en assurant qu’aucun PSE n’était en vue, « dans le réseau », Séverin Cabannes répondait à Reuters. Selon une élégante appellation de son cru, « la cure d’amaigrissement » lire le programme de réduction de bilan, est réalisée à 60%, 80% à SGCIB, et elle va se poursuivre, « cela aura un impact » a-t-il précisé. Quand on se souvient qu’il fut l’un des premiers partisans d’un PSE à SGCIB, bien avant qu’il fût annoncé, il y a lieu de s’interroger sur ses déclarations à propos de nouvelles suppressions de postes : « il est trop tôt pour en parler » ! La crise et ses incertitudes ne sauraient excuser ces façons de procéder, qui laissent planer le doute sur la préparation de mauvais coups. Malgré le vernis, il n’y a finalement pas grande différence entre les patrons de l’automobile, de l’acier et les nôtres pour détruire des emplois, délocaliser en loucedé. La dernière fois que Frédéric Oudéa a rencontré les syndicats, c’était en novembre 2011 pour leur annoncer un PSE à SGCIB, à croire que c’est pour lui l’unique objet de dialogue avec nous.

Wissen woher man kommt

Dans le ripolinage lénifiant, il y a aussi les archives historiques qui fêtent en août leurs « 18 ans déjà », sous le titre « Savoir d’où l’on vient ». Il compte sur chaque « collaborateur » pour mener sa mission (SIC) ! À la veille de l’anniversaire de la libération de Paris, la SG jette toujours un voile pudique sur son côté obscur lors de l’occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. Il y aurait pourtant beaucoup à faire, en s’appuyant sur les travaux d’historiens reconnus et les archives maison, et à apprendre certainement, notamment en éclairant les motivations de la collaboration avec le régime nazi, tant du point de vue de son financement que de « l’aryanisation des banques» dont le PDG de l’époque, Henri Ardant, ouvertement antisémite, fut acteur. Où alors du choix de la Bourboule, pour déménager sa conservation des titres, peut-être parce que c’est pas loin de Vichy ? À chacun ses racines, le secrétaire général du syndicat CGT de la SG était en 44 sur les barricades de la libération.

 

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