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MONSIEUR BERNARDO

On ne l’invente pas, Bernardo Sanchez Incera était devant le CCE le 15 mars pour présenter les résultats 2011. Baptisé « Monsieur Bernardo » par le représentant syndical CFTC, le transfuge de la grande distribution n’a pas fait grande impression. Dans un climat houleux, il a piètrement défendu une stratégie « d’ajustement permanent », tel l’épicier dans la gestion des stocks, ce qui ne fait pas une banque qui a besoin d’une stratégie. Interpellé par la CGT sur la situation du réseau, qui subit d’un côté la dégradation de l’image de marque et de l’autre la pression des résultats et des suppressions d’emplois, il s’est défilé. A son crédit toutefois, il a fermement condamné les pratiques de management par la terreur que nous lui rappelions et assuré que la DG entendait y mettre fin. Anne Marion Bouchacourt a appuyé cette condamnation. Il ne reste plus qu’à agir.

ÉPILOGUE

Le CCE s’est réuni le 16 mars pour clore la procédure de consultation sur le projet de réorganisation de SGCIB entraînant la suppression de 880 postes et sur le projet de PSE. Formellement, le CE des services centraux se réunira le 23 mars, mais les dés sont jetés. Ainsi, la direction n’a finalement apporté aucune modification sur le projet initial, si ce n’est la présentation de 4 versions successives du tableau des bénéficiaires directs entre janvier et mars… Le relevé d’engagements consécutif aux réunions entre la direction et les OS qui complète l’accord a également été communiqué aux élus, il est en ligne sur le site CGT. Sur les motivations économiques du projet, la CGT avait proposé une déclaration commune, qui n’a été finalement qu’une déclaration de la CGT, du SNB et de FO, tandis que les autres organisations faisaient leur propre déclaration. La déclaration retient que le choix de recourir à des ressources à court terme est un choix qui a été dicté pour des raisons de rentabilité immédiate qui sont à la source des difficultés apparues brutalement en août. Elle souligne que, même s’il fallait faire quelque chose, les arbitrages choisis sont discutables et peuvent nous cantonner sur des niches risquées, fussent-elles nos pôles d’excellence. Enfin, elle critique l’absence d’une vision à plus long terme et l’insuffisante volonté de recentrer la banque sur ses métiers traditionnels, y compris pour SGCIB. Au final cependant, le vote du CCE a été unanime contre le projet de réorganisation. Restait à voter sur le volet social. A la surprise générale, la CFTC a voté pour, tandis que tous les autres votaient contre, essentiellement pour ne pas approuver les 880 suppressions de postes, sans pour autant renier la négociation et la signature de l’accord. La CFDT, non signataire, s’est enferrée à justifier sa position en motivant son vote contre par « le flou qui laisse la main à la direction », quitte à colporter quelques contrevérités telles que la priorité donnée au départ plutôt qu’au reclassement, pour cause d’indemnisation trop avantageuse, ou bien la main laissée à la direction pour désigner les partants. Nous avons préféré encadrer au mieux le dispositif, vérifier et faire corriger toutes les versions successives des 4 versions du tableau des postes supprimés, empêcher que les réorganisations puissent intervenir avant le 2 avril. Il restera de cette séance un arrière-goût amer, la direction aurait pu donner un signe pour restaurer la confiance en modifiant son projet initial pour montrer sa capacité d’écoute, elle ne l’a pas fait.

 

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