LA DANSE DU SCALP
L’expert désigné par le CCE sur proposition de la CGT vient de rendre son rapport en vue de la réunion de la commission économique du 7 mars. L’expert avait pour mission d’examiner les motivations économiques du PSE en cours à SGCIB, mais aussi, plus généralement, de donner un éclairage sur la stratégie de la direction générale. Son analyse conforte pour l’essentiel l’opinion de la CGT et les critiques que nous avons formulées et exprimées. Ainsi, le modèle de développement du groupe, financé par une BFI concentrée sur quelques niches particulièrement rentables, l’a également fragilisé face à la crise en général, celle des liquidités en dollars, et l’accélération des contraintes réglementaires. Le choix de privilégier le recours aux financements de ressources à court terme sur le marché, alors à taux bas, plutôt que de l’emprunt à moyen ou long terme a aggravé la crise lors de la fermeture du robinet dollar cet été. Enfin les casseroles maison (actifs toxiques) pèsent encore même si la structure dédiée a réussi à nous débarrasser de la plus grosse partie. Restent quand même les moins faciles à vendre qui génèrent des besoins de fonds propres de plusieurs milliards d’euros pour 2012 et 2013. La direction générale ne pouvait donc pas attendre et faire le dos rond en attendant des jours meilleurs. Là où ça se complique, c’est sur les choix opérés, qui consistent pour l’essentiel à se replier sur les mêmes niches, dérivés actions et matières premières notamment, en y consacrant la quasi-totalité des ressources disponibles, environ 15 milliards. Certes, c’est un choix propre à satisfaire les analystes, tout comme les scalps qui leur ont été offerts : le retrait des financements aéronautique et immobilier par exemple. La vision des marchés est plutôt « court termiste », ce n’est pas la nôtre. L’expert observe, comme nous, que d’autres grands établissements, CA notamment, ont fait un choix inverse, en privilégiant la banque de financement. Ce n’est pas qu’une question de « partage » mais le choix de la DG va sortir la SG d’un marché partie intégrante du métier de banquier où elle avait progressé, même si elle n’était pas un poids lourd. L’expert note aussi, comme nous le pressentions, que la baisse d’activités du Front ne justifie que très faiblement les suppressions de postes chez OPER et ACFI, une centaine sur 450. Le reste, pour près de 300, c’est l’effet d’aubaine du plan, et découle d’une volonté de réduire le coût des contrôles qui avaient évidemment progressé après l’affaire JK. Le PSE s’appuie sur des choix économiques discutables, même si des choix sont nécessaires, et le débat jusqu’à aujourd’hui ne nous a pas montré une direction qui entend les critiques. Il lui reste encore la commission économique et la séance plénière du CCE. Saura-t-elle mieux écouter l’expert du CCE que nous ?
SUPER VISEUR
Fruit de la frénésie bureaucratique de supervision, de suivi d’objectifs, de contrôles, Super Viseur a frappé par fax urbi et orbi. A vouloir agrafer tels qui ne détruisent pas suffisamment vite les cartes non réclamées, tel ne fait pas correctement son travail, Super Viseur a lâché le nom de Mme X, qui ne gère pas bien le crédit conso… chacun pouvant localiser l’impétrante dans l’annuaire. Super Viseur sera donc à l’ordre du jour de la prochaine commission du réseau tant il paraît nécessaire d’encadrer la communication écrite de ces messieurs.
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