L’ÉVÉNEMENT
Il aura fallu une décennie, et de profonds changements, pour que la CGT réintègre le bureau du Comité Central d’Entreprise. L’environnement nécessite que tout soit fait pour constituer un outil le plus efficace possible au service de la défense des intérêts du personnel. Un accord intersyndical a été conclu pour que le CCE qui vient d’être renouvelé soit un outil au service de l’action syndicale, au service du personnel. À quelques semaines d’une année 2012 dont on peut penser qu’elle sera une année stratégique, cet accord est de bon augure, car il fait passer l’intérêt général au premier plan. Ce n’est pas rien de signer unanimement un texte qui intègre dans son préambule : « Face à la pression des marchés financiers, des pouvoirs politiques à leur service et des médias, face à une direction qui tend à leur donner des gages et qui leur promet des programmes de réduction des coûts, le personnel a besoin d’un CCE déterminé à défendre les intérêts des salariés dans l’action syndicale commune et partagée ». L’annonce de cet évènement lors de la réunion constitutive du nouveau CCE le 7 novembre n’a pas été accueillie par un franc enthousiasme par le Directeur des relations sociales, Jean François Climent, qui ne s’y attendait pas ! Habitué de la navigation en eaux troubles, ses interventions laissaient paraître un certain dépit… et sa petite tentative d’objecter qu’il faudra que les 5 se partagent le même gâteau qu’à 4 auparavant a fait chou blanc. On dira même que ça fait un peu désordre, le représentant de la direction générale se plaignant de l’absence de division syndicale… à moins que ce ne soit un espoir déçu d’isoler la CGT ! Ses « réserves », contre une décision qui lui échappait totalement, n’ont donc nullement empêché l’élection d’un bureau du CCE, dont le secrétariat est désormais assuré par la CFDT, où siège un élu de chacune des organisations syndicales représentatives nationales.
FEAR SPIRIT*
Il y a la pub sur l’esprit d’équipe, et la décision prise par la DG et le patron de SGCIB de mettre en place un management par la peur dans la BFI. Il n’y aurait plus de place pour les « sous performers » d’où la mission confiée par Michel Pérétié à HUMN connue sous le nom de Roméo. Une erreur, une faute même, qui a causé un climat de trouble et de défiance à SGCIB et qui risque de coûter cher. Certes l’intervention de la CGT a stoppé l’opération, pour 2011, mais HUMN ne commettra pas deux fois la même erreur. La campagne d’évaluations qui s’ouvre va préparer le classement qui va bien pour dégager le quota fixé des sous performers. Une pratique que bon nombre de managers récusent, mécontents du rôle qu’on tend à leur faire endosser. Devenir les lieutenants d’une campagne d’évaluations qui ressemble à la campagne de Russie n’a rien de gratifiant dans une période où tout le monde s’interroge sur le devenir de la BFI ! Les marchés et le conseil d’administration veulent du sang, leur résister c’est défendre l’avenir. Alors dans les entretiens et la rédaction des évaluations 2011, il ne faut rien laisser passer, ne pas hésiter à demander à se faire assister par un délégué en s’appuyant sur les garanties obtenues par la CGT en février 2011. Nous aurons l’occasion le 15 de dire à Frédéric Oudéa qu’il s’est engagé sur une pente glissante : l’avenir de la maison ne passe certainement pas par une politique eugéniste.
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