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LE STRAPONTIN

L’histoire commence dans les jours derniers, la presse nous interroge à propos de l’angoisse supposée des salariés de la maison, qui trouverait sa source dans la chute brutale du cours… curieusement, cet intérêt, qui succède aux multiples sujets d’intérêt que la presse porte à la Société Générale jour après jour, a pour source l’inénarrable « ASSACT »… un truc dont vous n’avez probablement jamais entendu parler, et qui prétend parler au nom des actionnaires - salariés de la Société Générale, c’est-à-dire tout le monde, en fait bien plus que quelques petites centaines d’adhérents revendiqués. La principale activité de l’association consiste en une intervention de son président à l’assemblée générale des actionnaires pour revendiquer un strapontin au conseil d’administration, ulcéré que le personnel soit représenté par 3 administrateurs dûment élus et présentés par des organisations syndicales. Comme si le personnel pouvait avoir 2 intérêts à la fois, antagonistes, et qui distingueraient l’emploi de salarié et celui d’actionnaire. Toujours modeste, l’association se croit autorisée à demander à la Direction Générale si ses comptes sont sincères, et se répand dans la presse sur la solution qu’elle a lumineusement trouvée pour faire remonter le cours : fourguer SGCIB à qui en voudra bien…! La chose serait insignifiante si elle ne s’inscrivait dans une longue continuité… Ce sera pour la CGT l’occasion de parler un peu des questions que se posent bon nombre d’entre-nous sur l’image de la banque dans les media. Difficile en effet de comprendre pourquoi le logo rouge et noir est si souvent exhibé pour être cloué au pilori, difficile de comprendre pourquoi cet emballement ne provoque pas la réponse qu’il mérite… la raison en est pourtant dans l’essence même du système, qui veut que l’information forme l’opinion. Nous l’avons nous-mêmes constaté, lorsque la presse nous sollicite… « un banquier est forcément un menteur infect, qui s’est engraissé sur le dos des grecs, avant de se refaire sur les PME et les particuliers ». Que la CGT accepte de tenir ce discours devant une caméra lui assurerait le passage au 20h…

LE CHEF ÉTUDIE LE JOURNAL

Scandale à Romans, autrefois célèbre pour l’industrie de la chaussure, le patron a rappelé à l’ordre ses ouailles, lesquelles ont l’impudence de soustraire de sa banette sans l’y remettre, son exemplaire du Dauphiné Libéré, abonnement payé par la maison comme il se doit. Le journal est « un outil de travail indispensable » selon lui, et il trouve « inadmissible » de ne pouvoir le consulter à son retour… La chose est d’une gravitude extrême, car le gaillard n’hésite pas à exhorter à « une organisation qui permette d’assurer correctement nos différentes fonctions ». Bigre, on n’avait pas pensé que l’étude du canard local pouvait revêtir une fonction vitale !

TIR GROUPÉ

Cet après-midi là, il y avait foule au 32ème alicante, là où la RH de SGCIB convoque pour des entretiens préalables au licenciement. Les délégués CGT qui accompagnaient les convoqués s’y sont retrouvés ensemble, une sorte de première dans les annales… trait commun à tous ces entretiens, l’absence de respect de la convention collective qui prévoit que l’employeur doit rechercher toute solution avant de licencier… un article que la RH de SGCIB a oublié de lire !

 

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