INTÉRESSEMENT : ON SOLDE !
Répondant à une question, Frédéric Oudéa a indiqué qu’il restait 10 jours de négociations sur l’intéressement et qu’il suivait de près la chose… Le même jour, les 5 organisations syndicales nationales rédigeaient un communiqué annonçant leur refus de signer le projet que le Directeur des relations sociales leur présentait. Qui a bien pu vendre au PDG l’idée saugrenue qu’il trouverait un des syndicats, compte tenu des règles de la représentativité, pour accepter de programmer une baisse de l’intéressement distribué ? (Toutes choses étant égales par ailleurs). Et ce n’est pas avec l’espoir qu’en doublant le résultat en 2012, peut-être, la couleuvre passera mieux ! La Direction s’est ainsi placée dans un corner : les organisations syndicales ont décidé de ne pas céder, ce qui signifie que si elle s’obstine, elle porterait la responsabilité de ne plus pouvoir distribuer d’intéressement en 2012. On remarquera que la dispute porte sur 15 millions, ce qui n’est pas une petite somme, mais n’en reste pas moins comparable à d’autres millions, attribués à quelques personnes, voire une seule, dont on se demande si elles sont si indispensables. L’intéressement en 2010 représentait un montant global de 82 millions pour un résultat global supérieur à 3 milliards. Les règles de distribution, encadrées par l’accord et la loi, sont proportionnelles au salaire de base, avec un mécanisme d’abondement qui favorise l’investissement pour les moins fortunés. Rien à voir avec le variable, exclusivement distribué à la tête du client, source de nombreuses injustices et discriminations, ni avec les bonus, entachés des mêmes défauts puissance 10. L’individualisation forcenée des salaires de ces dernières années, à peine freinée par les négociations avec les syndicats, aboutit à ce que le montant global du variable distribué dépasse l’intéressement, à la fois en valeur absolue et en écart : 89 millions contre 82, et un écart de 1 à 100 contre un écart de 1 à 6 entre le minimum et le maximum en 2010. Mettons de côté les bonus non compris dans ces calculs : plus de 700 millions, des maxima supérieurs à 10 millions
STREET ART
On pensait que les dessins en post-its qui fleurissaient aux fenêtres des Tours de la Défense étaient une expérience genre « street art » viral, sans doute menée dans le cadre du mécénat culturel SG, genre Space Invader. Rien qui étonne dans les Tours, espace permanent d’initiatives de « Com » de toutes sortes visuelles et sonores. Des artistes affichaient quelques dessins en post-its, détournement heureux d'un outil de base du col blanc... Après qu’on nous demande de signer notre amouuuur de la banque, notre attachement à ses valeurs et engagement de respecter à la lettre des manuels de procédure, il s'agissait enfin d'une initiative sympa et dynamique. Et bien non ! la DG s’est plainte et a ordonné au personnel de ménage d’ôter les objets du délit. Ces beaux tableaux en post-its seraient partis d'OPER, où la mission Mac Kinsey (Team Up) demandait aux gens de marquer leur humeur précisément sur post-it. C’est pourtant une saine réaction, et humoristique, face à la technocratie délirante et infantilisante de quelques « men in grey » de chez Mac Kinsey... L'humour n'est lui, malheureusement, pas viral! Au fait, « Post-it », ça s'accorde?
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