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BRISONS LÀ, MESSIEURS !

Il y avait longtemps qu’on nous avait fait le coup… d’où l’incrédulité des représentants syndicaux qui n’en croyaient pas leurs oreilles : le directeur des relations sociales, invoquant tout à la fois la concurrence des pays émergents, la hausse du prix des matières premières, le rachat de Fortis par BNPP, les 35000 suppressions d’emplois à… Londres, mais aussi la situation de la Société Générale, « pas florissante », « la dégradation forte de certains indicateurs », « l’exposition aux risques de la BFI », « le resserrement du résultat »… la totale pour conclure cette pseudo négociation sur les salaires par une ridicule proposition d’augmentation de 0,7% en janvier 2010 ! Et Jean François Climent d’en rajouter une couche devant la fronde syndicale : l’engagement de Société Générale en 2009 était de ne pas avoir de « départs contraints », et cela explique le choix de « maîtriser la masse salariale plutôt que réduire l’emploi » !!! En gros, vous ne devriez pas vous plaindre, on aurait aussi pu vous faire dégager… La CGT lui a fait remarquer que tout cela n’avait pas grand-chose à voir avec le sujet, et que si l’emploi était effectivement menacé par certains projets de la direction, on parlait là de l’augmentation collective des salaires, et que la demande syndicale d’intégration de la prime versée en 2009 était très modeste comparée à d’autres chiffres. Cette attitude dans les négociations salariales, et ces projets nous interrogent d’ailleurs : à coup sûr, la rupture se précise entre le personnel et la direction générale, au point qu’on peut se demander si on a bien fait de se serrer les coudes depuis 2 ans. Tandis que la DG publie à l’extérieur des communiqués triomphants sur l’augmentation de capital ou sur la prise de contrôle du Crédit du Nord, que les nominations se succèdent les unes après les autres montrant que l’emploi et les rémunérations vont bien pour les nouveaux du Président… cette même direction générale nous prédit un sombre avenir pour 2010 qui justifierait pour nous le régime sec ! Il est clair qu’il va y avoir un choix à faire : avec ou contre les salariés… et si c’est avec, Mr Oudéa devra réfréner les appétits de ROE du marché et des actionnaires. Peu disposés à s’en laisser conter plus longtemps, les représentants syndicaux ont brisé net la causerie, pour se retrouver et décider d’appeler le personnel à intervenir. Chacune et chacun sont donc appelés par l’intersyndicale à participer à une grève le 24 novembre toute la journée. Ce sera une occasion à ne pas rater, car la participation sera examinée de près par la direction générale. Si la participation est importante, elle y verra un avertissement et devra discuter, sinon, elle considérera qu’elle peut dérouler ses projets sans encombre. Si l’on en croit radio moquette, l’ambiance est telle dans la maison que le mouvement a des chances d’être plutôt suivi.

PSE LYXOR

Il a fallu convoquer d’urgence la commission de recours pour contrôler quelques dérapages du plan de sauvegarde de l’emploi à Lyxor. Ce fut l’occasion de prendre connaissance des premières statistiques. 120 demandes sont parvenues à la cellule emploi mobilité qui se répartissent entre départ volontaire, reclassement, directs (qui occupent des postes supprimés) et indirects. Ce n’est donc pas à proprement parler un raz de marée vers la porte de sortie.

 

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