J’L’AI PAS DIT
On ne pourra pas dire que Laurent Seyer, actuel et futur PDG de LYXOR, aura convaincu les représentants du personnel de la commission économique du CCUES sur le projet qu’il leur a présenté. Il est venu surtout pour tenter de les convaincre qu’il vaudrait mieux qu’à LYXOR, tous les salariés aient le même statut, en l’occurrence celui de détachés de la SG, statut qui lui a si souvent servi dans le passé à se débarrasser des gêneurs en les renvoyant à l’expéditeur… sans les contraintes de la gestion directe de personnel. Commode aussi pour « ajuster les curseurs » et présenter une perspective de comptes dans le rouge à la fin 2009. C’était peine perdue, la situation qui sera celle de LYXOR ne dépend pas « d’un statut unique du personnel ». À défaut de convaincre de son projet, l’impétrant PDG de ce qui reste de la gestion d’ actifs du groupe s’est cru autorisé à toiser le nouveau – et provisoire – PDG de SGAM, Olivier Lecler, en lui glissant perfidement : « c’est quoi tes fonctions maintenant ? ». Il devrait pourtant attendre de sortir de la tourmente, s’il en sort, pour triompher.
LE CABINET DU 35ème
La presse a annoncé la nomination du successeur de Jean Pierre Mustier à la tête de GIMS, Jacques Ripoll, encore un ex de Polytechnique. La nomination confirme les déclarations de Frédéric Oudéa sur le renouvellement de la direction du groupe… tout en inquiétant sur le devenir du pôle qui devrait être « consolidé ». On l’attend de pied ferme. Il est remplacé par Philippe Heim, un énarque précédemment directeur du cabinet de Jean François Coppé ! C’est à se demander si, après avoir récupéré Daniel Bouton, du cabinet Juppé, Frédéric Oudéa, du cabinet Sarkozy, et maintenant Philippe Heim, la Société Générale ne serait pas l’ascenseur social de l’UMP, direct des cabinets ministériels au cabinet du 35ème !
LA FIN D’UNE ÉPOQUE ?
Aussi imparfait fût-il, le cursus cadre, hérité de « l’examen de chef des bureaux » traduisait encore, plus ou moins, la possibilité d’accéder à la classification cadre par un parcours de formation interne. Cette époque pourrait bien être révolue, avec la mise en œuvre d’un cursus « rénové », réduit sur 18 mois, qui va reposer sur un dispositif de sélection accru, moyen commode de faire remonter le taux de réussite. À celui qui aura franchi la première barrière de sélection, s’ajoutera la signature d’une charte d’engagement, dont le but clairement affiché par Philippe Vial est de pouvoir virer en cours de formation un candidat jugé insuffisamment impliqué. Pour ceux qui auront franchi tous les obstacles, ils parviendront à un jury qui sera présidé par le représentant d’une école extérieure, l’IESEG, qui « accordera » généreusement sa certification, laquelle n’a qu’une valeur très relative car ce n’est pas un diplôme. Cet organisme privé de formation assurera une bonne part du cursus, portant sur la formation au « management » à croire que nous n’ayons pas les compétences internes pour l’assumer. La formation « être manager » se composera des programmes « changer de rôle », « piloter l’activité », « gérer une équipe », les nouveaux mots pour distribuer le boulot, donner des ordres, et manier la carotte et le bâton. Au passage vers ce cursus « rénové », la direction n’a pas oublié de se débarrasser des représentants du personnel dans les jurys…
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