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DE PIED FERME

L’année 2009 s’ouvre donc sous de sombres auspices. Les prévisionnistes prévoient la crise, après n’avoir rien vu venir, bla-bla-bla… Principaux dossiers à la Société Générale : le « Plan d’efficacité opérationnelle » et la sous-traitance, et le rapprochement SGAM-Lyxor, qui interviendra après l’absorption de BAREP AM la cession de SGAM UK à fin décembre. En clair, après le carton d’origine Kerviel de 5 milliards, la mise a plus que doublé avec les subprimes, et il ne faudrait pas que l’addition soit présentée aux salariés, car la tentation est grande à la direction malgré ses dénégations. Le directeur général nous dit que nous devons  rassurer les marchés  car « nous serions fragilisés » et « nous aurions des problèmes si nous étions jugés moins performants »… Façon de voir qui n’est pas la nôtre, car justement, le jugement « des marchés » ne s’est pas avéré très fiable ces temps derniers, aussi bien avant la crise qu’après, en témoigne le cours de l’action de la maison en juin et aujourd’hui ! Et comme disait le petit Nicolas à Rio de Janeiro, on ne va pas demander à ceux qui en sont l’origine de nous dire comment sortir de la crise… La CGT considère que ce qui compte avant tout, c’est de préserver l’outil de travail et les emplois qui vont avec. Il n’est pas nécessaire de composer avec les critères de profitabilité des « investisseurs », des « experts », des « analystes » et tutti quanti… à moins que ces critères soient un prétexte. La CGT entend donc obtenir des engagements clairs, pour que les salariés ne fassent pas les frais de la crise, et notamment en terme d’emploi, que ce soit par des suppressions ou des transferts à la sous-traitance. Et si, lors de la réunion prévue avec les délégués nationaux en janvier, il s’avère que ces engagements ne sont pas pris, alors il y aura tout lieu de réagir, et pas seulement en paroles.

DIES IRÆ

« Je rencontre beaucoup de gens, je rencontre des gens qui vont partir en retraite dans six mois, deux semaines, un an. Ce sont des gens qui ont passé 40 ans à la Société Générale et qui ont parfois investi tout leur patrimoine dans la Société Générale. Je sais ce que cela veut dire pour eux ». Ces fortes paroles de compassion furent prononcées au « Salon Actionaria », mais si, ça existe, par Frédéric Oudéa le 21 novembre dernier… il ne semble pas depuis, que les choses se soient arrangées ! Il serait peut-être temps de faire quelque chose, car nous sommes largement au-dessous du seuil où la prime d’intéressement investie dans le Fonds E n’est même plus garantie. Ainsi, il ne faudrait pas oublier le sens originel du Dies Irae, qui signifie Jour de colère en latin. Car si l’on en croit les nombreuses réactions qui nous parviennent, les bonnes paroles ne suffiront pas à calmer les inquiétudes. Il ne s’agit pas naturellement de garantir la valeur des parts, qui dépendent du cours de l’action, mais de là à considérer que perdre la valeur des primes d’intéressement investies dans le Fonds fait partie des risques du métier, il y a une marge… car l’incitation à investir est forte, très forte même, et même poussée par le législateur, qui frappe de cotisations et de taxes ceux qui ne le font pas… et ce n’est pas la « primette » de 100€ promise en juin en guise de supplément à l’intéressement qui va nous consoler.

BONNE ANNÉE 2009 !

 

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