JUSQU’ICI, TOUT VA BIEN
On ne peut pas dire que la communication officielle aura emporté la conviction, pas plus que l’exposé express du directeur financier devant la commission économique du CCUES… À force de nous afficher un optimisme de rigueur, on fait forcément le rapprochement avec cette même rigueur du début de la crise des subprimes. Démontrer l’esprit d’équipe suppose que la direction joue cartes sur table avec le personnel ! On est bien content que la SocGen ne risque « que » 480 millions dans la faillite des frères Lehmann, ou qu’elle n’ait pas à consommer plus de 9% de ses fonds propres pour se refinancer… mais on trouve l’explication un peu courte, ne serait-ce que parce que la notion de fonds propres supporte un fort taux de volatilité ces jours derniers. La CGT estime que le personnel a un droit de connaître la situation exacte du groupe, particulièrement pour être en « état de marche », pouvoir « disposer d’un fil conducteur » comme on nous l’a écrit. Les yeux inquiets se portent d’abord sur un environnement hostile où ressurgissent les bruits de restructurations et de fusions aiguisés par le séisme du marché américain. Certains semblent espérer que l’âge d’or n’est pas terminé et que l’on va vite revenir à « avant », une fois que les contribuables auront épongé les pertes. Un porte-plume s’épanche de ses rêves d’un gain de synergies de 10 milliards dans le Monde en vantant la logique d’une fusion SocGen-BNP. Un autre exhorte dans les Échos les banques françaises à « saisir les opportunités » de crise comme ont fait les « Anglo-saxons ». Tout ceci a une vieille odeur de réchauffé d’autant moins convaincante que ces opportunités-là ne sont pas fraîches ! Car même si les milliards de dollars et d’euros engloutis pour maintenir le système à flot y parviennent, l’addition payée d’abord par les contribuables aura pour conséquence un ralentissement de l’économie réelle, y compris pour l’activité des banques elles-mêmes. Préoccupée, la Fédération CGT des banques et assurances a écrit à Christine Lagarde, la ministre des Finances « pour débattre sans tarder des mesures à prendre avec l’ensemble du mouvement syndical ». Déjà mis à contribution en qualité de contribuables ou de détenteurs de parts du fonds E, nous ne supporterions pas qu’on nous double l’addition en tant que salariés !
ÇA VA TWISTER !
Pas encore terminé 4D, le mécano de la Générale s’est remis à la chaîne pour jouer aux dominos avec l’organisation des agences du réseau, je te retire ici une unité commerciale pour la rattacher ailleurs, je te transfère telles agences de telle DEC à telle autre, ici à Bordeaux, là à Chartres… quitte à contredire ce qui était la vérité absolue il y a peu, comme ces Albigeois, partis en croisade à Toulouse après la suppression de leur groupe rattaché à la DEC, et qui pourraient repartir dans l’autre sens avec la création d’une « nouvelle DEC » à Albi ! Les bureaucrates de Cœur Défense appellent cela « la vie normale » du réseau, mais sommé de donner des motifs solides devant la commission économique du CCUES, l’un deux n’a trouvé qu’à bredouiller : « les projets 2009 de BDDF n’en sont qu’à la phase d’étude »… bien lui en a pris, car la commission de suivi 4D du 24 octobre l’attend de pied ferme pour que chaque opération soit dûment et objectivement argumentée, et discutée avec les représentants du personnel.
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