AVERTISSEMENT
Rude semaine ainsi que nous le disions la semaine dernière, qui a cependant démontré que les salariés du groupe se tenaient sur le qui-vive pour s’opposer au démantèlement. Il faut dire que l’avalanche médiatique et politique subie en a ulcéré plus d’un, contribuant involontairement à souder les salariés. On imagine certainement mal à Montpellier, qui fut en vedette au 20h de France 2, l’ambiance mardi dernier devant les tours de la Défense, où des dizaines médias attendaient l’annonce de la chute de Daniel Bouton. Mais chacun aura pu supporter les commentaires fielleux à longueur de journaux, les experts prédisant la chute, et tous ont compris que la sortie de Nicolas Sarkozy avait pour but de lancer l’opération de « sauvetage » ou plutôt de démantèlement. L’échec de cette première tentative de déstabilisation ne saurait cependant faire oublier qu’elle peut présager de prochaines… À l’heure où sont écrites ces lignes, BNP Paribas, Crédit Agricole « étudient » « le dossier ». Il y a donc besoin d’un signal très fort pour couper court à toute tentation de mettre la main sur la SocGen. L’intersyndicale a prévu de se réunir lundi 5, ce sera l’occasion de prendre l’initiative. La CGT pense que tous les salariés du groupe, aussi bien en France que dans le monde doivent pouvoir exprimer notre volonté de maintenir notre indépendance et notre intégrité. Il appartient aux syndicats de construire cette initiative, en faisant appel au Comité d’entreprise européen, aux instances syndicales internationales pour nous aider. Quant à l’hexagone, il semble utile de lancer un avertissement très fort aux autorités monétaires et au gouvernement afin que nul n’en ignore.
EN TOUTE INDÉPENDANCE
Paradoxe peut être pour certains, mais la volonté et l’expression des salariés n’ont de crédibilité que si elles sont indépendantes de la direction générale, indépendance garantie par les organisations syndicales. L’histoire regorge d’exemples de salariés manipulés et trahis ensuite, rappelez-vous de Philippe Jaffré et de son gros chèque pour vendre Elf à Total. Parmi ceux qui sont sortis à la Défense et Val de Fontenay mercredi et jeudi, combien ont lu le communiqué des instigateurs de l’amicale des cadres : « les cadres de la SG acceptent sans restriction les règles de l’économie de marché », « nous reconnaissons qu’un rapprochement éventuel…pourrait avoir un sens ». Sans parler de l’opportuniste opération de recrutement lancée à grand renfort d’utilisation de la ligne hiérarchique et de la messagerie professionnelle, un must dans le contexte.
LE DEVENIR DE SGCIB
Pas question de tomber dans le panneau de la division tendu par les bonnes âmes : l’affaire Jérôme Kerviel ne doit pas être une revanche. Chacun fait son boulot dans le groupe et y est utile, à SGCIB et dans le reste de la Société Générale au moins cette histoire l’aura rappelé. La discussion demandée par le CCE et l’expertise doit porter sur les moyens à mettre en œuvre pour qu’un tel risque ne puisse plus exposer le travail de tous. C’est bien que la direction l’ait accepté, ce sera mieux encore lorsque les propositions des représentants du personnel, une fois définies, seront prises en compte, ce qui pourrait être une véritable novation ! Et si les salariés de SGCIB eux-mêmes donnaient leur point de vue ?
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