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MÊME PAS LA PAYE DU PRÉSIDENT

La 3ème, et dernière, réunion de négociation sur les salaires a donc débouché sur une « ultime proposition », aux dires du directeur des relations sociales : « le choix » entre 0,8% avec un plancher de 250€ au 1er avril plus un supplément d’intéressement de 220€ en mai, ou seulement un supplément d’intéressement porté à 500€. Et, comme si ça ne suffisait pas, la direction nous menace : vous signez ou on applique une mesure unilatérale plus faible. C’est à se demander si la direction générale accorde encore quelque crédit au « dialogue social » et « aux partenaires sociaux ». Comparée à quelques autres chiffres, sa proposition salariale est d’un montant marginal, moins d’une dizaine de millions d’euros, c'est-à-dire même pas l’équivalent de la rémunération 2006 de Daniel Bouton (10,8), classé second des patrons du CAC 40 ! Presque tous les éléments de la masse salariale sont bien plus élevés, à commencer par les bonus et variables, 656 millions en 2006. L’intéressement et la participation ont également largement pris le pas sur les négociations salariales: près de 130 millions. Autant dire qu’on nous propose de répartir des queues de cerises ! Les organisations syndicales ont dit non à ce chantage, et refusé de signer un accord salarial sur ces bases. Mauvaise pioche pour la direction générale qui se retrouve au pied du mur en ces temps où il est beaucoup question de pouvoir d’achat, de dialogue… et où sa Comm en fait des tonnes sur ses labels sociaux, le développement durable et le socialement responsable. Pour l’instant, les 5 organisations syndicales ont demandé un rendez-vous à la présidence pour une « ultime » tentative de parvenir à un accord… on attend la réaction, mais il est clair pour la CGT qu’il est temps maintenant de programmer une prochaine étape d’action pour faire intervenir le personnel si le blocage de la direction persiste.

NOIX D’HONNEUR BIS

L’impétrant est récidiviste, il fut déjà distingué en février 2001 pour avoir menacé le personnel de Brive-la-Gaillarde de sanctions financières sur le variable… Propulsé comme ses congénères à la distinction nouvelle de directeur régional, du fait d’une taille des DEC de plus en plus étendue, Serge Bruhat signe une lettre menaçante à la déléguée syndicale CGT qui a l’outrecuidance de refuser un poste qu’il lui propose. Cela lui apportant « une complication supplémentaire », le directeur régional de Chessy Val D’Europe, excusez du peu, brandit son arme favorite : « complication qu’il me revient d’apprécier dans ses conséquences »… suivez mon regard vers votre porte-monnaie. Il signe le poulet goujatement de ses salutations, même pas distinguées ! Il mériterait qu’on lui offre cet outil de rasage à poils qui sied si bien à son personnage…

LOUPÉ

Le cabinet « Stimulus », « expert en stress », est chargé par la direction d’établir un diagnostic. Il vient de passer dans une émission de France 2 : Complément d’enquête. Elle se déroule en partie au pied de l’immeuble d’où s’est défenestré un salarié de la Société Générale, dont il ne sera à aucun moment question … un loupé comme on dit, qui n’a pas échappé à la CGT et qui a refusé de cautionner le « diagnostic » de l’expert. Ce dont nous avons besoin, c’est de négocier des mesures concrètes, et nous savons quoi proposer.

 

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