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NOËL EN JUILLET

Comme prévu, la direction nous a fait part de « ses propositions » lors de la deuxième réunion des négociations salariales du 13 novembre, après nous avoir infligé une litanie sur le nouveau contexte de crise illustré par la publication des résultats SG au 3ème trimestre, en recul de 11% dont 40% sur la seule BFI, soit un total de 400 millions d'euros. Le directeur des relations sociales ne nous a pas épargné non plus les citations des gens autorisés : le commissaire européen aux affaires économiques, la FED (Réserve fédérale américaine) avant d’enchaîner sur les propositions elles-mêmes se résumant pour l’essentiel à une augmentation des salaires de base annuels (la RAGB) de 0,7% au 1er juillet 2008, avec un plancher de 200€. Ce plancher concernerait 13600 salariés dont la RAGB est inférieure à 28500€/an.

Sur la condition féminine, la direction nous avait également transmis un texte baptisé "projet de méthode", méthode qui serait employée pour la réduction des écarts salariaux hommes-femmes. Tout fier, mais pas pour longtemps, le directeur des relations sociales a annoncé que la direction allait consacrer un budget spécifique de 700 000€ à la mise en œuvre de ce projet. En clair, la DRH devrait en 2008 examiner la situation de 4200 femmes, déciderait si l'écart de leur salaire avec celui des hommes est justifié, et sinon, elle disposera d'un budget de 700 000€ (45 000€ à SGAM) pour rétablir la situation de celles qui auront été sélectionnées. Sauf que la direction refuse la demande de la CGT que les 4200 femmes concernées soient informées que leur situation est examinée, au motif que « cela risque de susciter des attentes » ! Les femmes apprécieront d'autant plus que 700 000€ divisés par 4200, cela fait 166€, et que si même on n’en retenait que la moitié, cela fait 332€ en moyenne disponible pour supprimer des écarts salariaux qui chiffrent souvent en milliers d’euros...

Sur la proposition générale, la CGT a réagi en observant que la direction avait fait le choix de faire payer « la crise » aux salariés plutôt qu'aux actionnaires à qui on promet toujours un ROE supérieur à 20%. Nous avons donc immédiatement répondu que ces « propositions » n'étaient pas de nature à constituer pour nous un accord salarial. Les autres organisations syndicales ont partagé ce constat... et Philippe Perain a donc conclu en « prenant note ». La direction saisit les résultats en baisse du 3ème trimestre pour justifier un coup de force sur la politique salariale. D'abord, les résultats baissent peut-être, mais ils seront encore supérieurs à 5 milliards d'euros tout de même : rien qui ne permette de pleurer sur le variable du Président ! La question sera donc de savoir si nous aurons la capacité de la contraindre à lâcher... beaucoup plus !!!! Car en partant à 0,7% et 200€ au 1er juillet, on parle en réalité pour plus de la moitié du personnel de 12,50€ nets mensuel versés 7 fois en 2008 soit 87,50€ nets. Les organisations syndicales avaient décidé de se concerter après la réunion. Il a été convenu de faire une contreproposition intersyndicale qui fera l'objet d'un communiqué la semaine prochaine. Ce sera la première étape vers une mobilisation du personnel qui s'avérera probablement indispensable si l'on veut signer un accord salarial à un niveau décent. Une rencontre des syndicats avec la DRH est prévue pour le 23, ce sera la première négociation à laquelle elle participera, une occasion à ne pas rater…

 

 

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