NOIX D’HONNEUR
… à Guy CONNAN, patron du PSC de Toulouse fraîchement créé, qui a cru bon de marquer son nouveau territoire tel son homonyme de cinéma, guerrier barbare interprété par Arnold Schwarzenegger. Le petit barbare a donc voulu interdire aux récalcitrants mangeurs de cassoulet d’opter pour les titres restaurant, exigeant un certificat médical de ceux qui voulaient s’exempter de la cantine réglementaire. D’aucuns ayant transmis le document demandé, le petit Arnold de Toulouse s’est cru autorisé à écrire aux médecins pour vérifier la sincérité du certificat, oubliant ainsi que depuis les temps reculés ou brillait son modèle vêtu de peaux de bêtes, on ne réglait plus ses comptes à la massue, même pas en Californie, et encore moins à Toulouse. Contraint devant les élus du personnel de remettre sa massue au placard, il a donc annoncé que le choix entre la cantine et les titres restaurants était rétabli… sans certificat médical. Il était temps car ce libre choix est garanti par les débats de la commission de suivi 4D. Qu’il se tienne heureux de ne pas être poursuivi par les médecins sur lesquels il a fait pression.
L’EXPERT
Fidèle à ses habitudes, Daniel Bouton se livre à son habituel numéro de provoc’ dans une interview au mensuel « Liaisons Sociales » de juin. Parmi les morceaux de bravoure, son diagnostic sur la crise du CPE : « nous devons remédier à ce formidable dysfonctionnement qui réserve les CDI aux salariés des grandes entreprises » … « et en exclut des milliers d’autres, condamnés au RMI et aux petits boulots ». Parole d’expert, pour celui qui bénéficie effectivement d’un CDI de privilégié d’une grande entreprise ! Nous nous permettrons de lui faire remarquer toutefois que sa sollicitude pour les RMIstes et les exclus du travail nous touche… mais que nous ne croyons pas que le CPE, ou le CNE, soit pour eux la solution. Ajoutons que, lorsqu’il répond « absolument » au journaliste qui lui demande s’il considère que le code du travail est un frein à l’emploi, il fait fausse route, et cela d’autant plus que cela contredit justement la charte sur le développement durable qu’il vient de parapher. Ajoutons également qu’il va avoir l’occasion d’agir concrètement pour remédier à ce « formidable dysfonctionnement » bien mieux qu’au travers de son numéro de porte parole du MEDEF. Les 5 syndicats représentatifs dont il critique aussi « le conservatisme absolu » ont signé l’accord sur la formation professionnelle à la Société Générale avec Son DRH le 14 juin… un accord qui prévoit justement sur notre insistance l’ouverture d’une expérience de recrutement en contrat de professionnalisation de jeunes de moins de 26 ans sans qualification, ces exclus du travail. A notre demande, il a été écrit que ces embauches devraient atteindre un niveau significatif, nous attendons de la part du Président qu’il fasse respecter cet engagement face aux réticences et aux lenteurs qui ne manqueront pas. Car, pour notre part, le « formidable dysfonctionnement » a principalement pour origine le « conservatisme absolu » du patronat, qui est la cause de l’exclusion du travail de tous ceux qui ne sont pas formatés à ses critères de sélection.
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