NEGOS SALAIRES
Très fière de sa proposition lors de la seconde réunion de la négociation des salaires, la DRH s’est empressée de publier un communiqué le soir même qui en donne le détail dans son langage habituel plutôt hermétique… et de conclure par un euphémisme : « les syndicats ont fait part de leurs réactions et exprimé des demandes complémentaires» !!! En langue «politiquement correcte», cela signifie que nous avons estimé que ses propositions étaient insuffisantes et que nous ne signerions pas un accord salarial sur ces bases. En effet, avec une proposition qui consiste à consacrer environ 22,1 millions d’euros à l’accord salarial, nous sommes loin d’un partage équitable entre le travail et le capital. Certes, il est bien proposé une augmentation des salaires de base, comme la direction s’y était engagée, mais loin de la revendication syndicale de 100 euros mensuels, et elle ajoute à cela 300 euros de prime « Villepin » qui ne lui coûtera guère en réalité du fait de son exonération de charges et d’impôts et de son affectation possible dans le fonds
E. Il faut malgré tout souligner une avancée possible en ce qui concerne la prise en charge dans les 5 grandes agglomérations de province des abonnements de transports collectifs comme en Ile de France. La direction « étudie » la demande (qui remonte à 1982)! Suite le 19 décembre.
A QUOI « JOUE » LA CGT ?
… Semaine de déchaînement contre la grève des cheminots, décrétée « incompréhensible », parce qu’il n’y aurait pas de risque de privatisation notamment. Et puis, après « l’échec » de la grève… on apprend que la SNCF réintègre une filiale de droit privé dans le périmètre de la SNCF … En fait la privatisation est bel et bien en marche depuis des années. Des trains privés de marchandises circulent déjà sur les rails de Réseau Ferré de France, entreprise devenue distincte de la SNCF. Le Sernam a été privatisé, le fret est ouvert à la concurrence et Bruxelles étudie de nouvelles étapes de « libéralisation » des transports et l’activité commerciale est dans le collimateur. Alors que pour un service public de qualité, il faudrait des investissements, plus d’effectifs pour la maintenance, le maintien et le développement des TER. Lorsque le brouillard de ces derniers jours sera retombé, chacun pourra juger des réalités, comme avec 4D, quand beaucoup d’entre nous touchent du doigt cette nécessité d’un service public de transport mieux développé dans nos régions. Ce déchaînement a un mérite : il montre que les cheminots, qui ont choisi la CGT majoritairement pour les représenter, mènent un combat qui dérange les habituels hérauts de la bourse.
INDÉSIRABLES ?
Certes, la liste des candidats aux élections professionnelles dans la DEC des Pays de Savoie, tout nouvellement créée, fut déposée avec retard, mais c’est bien la première fois qu’une direction a osé refuser de mettre à disposition des électeurs les bulletins de la liste CGT. On ne saurait mieux illustrer quelle organisation est la plus indésirable… hommage a contrario en quelque sorte ! La chose étant consommée malgré nos multiples appels à la DRH, les élections seront annulées par le juge, et le patron condamné.