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AUGMENTATION DE 4%

Le 9 novembre, le Président Daniel Bouton est venu plancher devant les élus du Comité de Groupe. Après un long développement macro politique de l’Economie Mondiale, il a replacé les  résultats très élevés du Groupe SG  « au niveau de l’excellence de cette dernière »… en ligne avec ceux de beaucoup de grandes banques internationales. Selon lui, ces résultats sont dus à la plus forte croissance économique mondiale de ces cent dernières années. Toujours selon lui, seraient exclus des « bienfaits » de cette croissance, les trois pays de la « vieille Europe Occidentale » ( Allemagne, France et Italie), faute de ne pas avoir été assez loin dans les « réformes nécessaires », l’Afrique noire et les deux « dictatures communistes » ( la Corée du Nord et Cuba). Ce qui renforce sa volonté d’investissement dans les pays où cette croissance est la plus forte : l’Europe de l’Est et la Chine…qu’il ne qualifie pas de « dictature communiste » et qui rentre dans son idéologie économique. Pour répondre à notre intervention sur l’ampleur politique de cette croissance externe, le PDG a cité l’exemple de la banque Roumaine acquise en 1999 pour 400 millions d’euros et qui, aujourd’hui, est estimée à 3,2 milliards d’euros. Après nous avoir détaillé la répartition des résultats 2004, soit 22 milliards d’euros, dont 6,5 milliards versés aux dividendes des actionnaires, Daniel BOUTON nous a fait part de sa volonté de servir aux actionnaires 4% de plus sur les résultats 2005 (de 41% à 45%)… En pleine négociation salariale, chacun appréciera !

RELATIVITE DU TEMPS

Le PDG vérifie à ses dépends la théorie d’Albert Einstein…A l’heure où la Société Générale, on le sait, rachète ou cherche à acheter à tout va les banques étrangères qui viennent sur le marché, de manière à accélérer sa croissance externe, la loi française et en particulier ce fichu code du travail épouvantail du MEDEF, impose que les instances représentatives du personnel, et en l’occurrence le CCE, soit consulté préalablement. Une procédure assez lourde il est vrai, qui suppose quelques semaines, le temps de bâtir des dossiers, de convoquer les élus, et de recueillir leur avis. Et ça, ça énerve beaucoup le Président. Pensez donc, quelle perte de temps ! Il avait donc confié à la Direction des Relations Sociales l’ingrate mission de rechercher avec les Organisations Syndicales un accord permettant de déroger au Code du Travail et de se passer de l’avis des représentants des salariés en de telles circonstances. Mais voilà, compte tenu du contexte social que l’on connaît, aucune Organisation n’a jugé utile de renoncer gratuitement à ses prérogatives, et la DRH a dû se résigner à retirer son projet.  Une occasion pour nous de lui faire remarquer que 3 semaines pour consulter le CCE, c’était peut être un peu long, mais finalement très court en comparaison de la négociation salariale qui s’est ouverte le 26 octobre d’un pas de sénateur, avec une réunion par mois et que la Direction ne prévoit pas de conclure avant le 19 décembre… Au final, 15 jours pour acheter une banque ou 3 trois mois pour négocier les salaires, l’urgence est toute aussi relative que le temps, ça dépend de quel point de vue on se place !