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INTERESSEMENT

La CGT signera les accords portant sur la participation et l’intéressement, baptisés «rémunération financière» par la direction. Ces accords seront dont signés par tous les syndicats le 30 juin et seront applicables sur les résultats 2005, 2006 et 2007. C’est la première fois que la CGT signe, et cette signature est essentiellement motivée par une rupture avec la logique des accords précédents signés par le SNB depuis 1987 notamment. Depuis la privatisation, la direction générale avait délibérément favorisé l’investissement dans le fonds E, c’est-à-dire l’actionnariat salarié, mais depuis que ce dernier approche 10% du capital, elle s’est inquiété d’un dépassement de ce seuil, qui entraîne des conséquences légales sur la représentation des salariés actionnaires… et qui fait mauvais effet sur les marchés financiers, qui n’ont pas oublié la rébellion contre l’OPE de la BNP en 99. Le problème, c’est que ce choix favorisait aussi ceux qui peuvent le plus investir, au détriment de ceux qui ne le peuvent pas, entraînant ainsi une dérive qui avait conduit à la disparition totale de la participation et à un abondement distribué supérieur à l’intéressement lui-même. Logiquement, le SNB et la CFTC qui avait soutenu cette politique ne signeront pas le nouveau règlement des fonds, qui aligne les taux d’abondement, tandis que CGT, CFDT et FO le signeront. La CGT s’était fixée 3 objectifs dans cette négociation qui ont été atteints. Réduire la part de l’abondement et augmenter la part distribuée : cette dernière augmentera de 34% (sur les bases 2004/2005), et ceci bénéficie aux moins favorisés. Trouver un dispositif qui permette à tous d’investir pour bénéficier de l’abondement, y compris pour ceux qui sont contraints de demander le versement immédiat: ce sera possible, à abondement égal dans les fonds tout au long de l’année hors le fonds E. Obtenir une part plus grande du gâteau, qui avait tendance à grossir sans nous : la nouvelle formule de calcul devrait le permettre. Ce résultat mérite donc d’être engrangé, même si nous ne nous faisons aucune illusion sur les motifs du revirement  de la direction. Enfin, la question salariale reste entière, d’autant que les montants consacrés aux accords salariaux restent largement inférieur à ceux de l’intéressement, de l’abondement, et même des rémunérations variables. La CGT entend bien, lors de la prochaine négociation qui doit s’ouvrir au début du dernier trimestre, le rappeler à la direction.

ET NOS 300€ ?

Les avanies gouvernementales ayant servi de prétexte à la DRH, le versement des 300 euros nets promis par Daniel Bouton serait reporté à fin juillet au mieux… Il semble que DEAI ait été plus rapide pour faire réaliser une étude de « benchmarking » et réviser de 10% à la hausse le salaire des « front » que Marc Litzler, un ex petit génie maison passé chez l’ennemi CALYON, débaucherait à tours de bras.  Nous allons écrire au Président pour lui demander si son engagement ne pourrait faire l’objet de la même célérité, sans craindre le surcoût que cela pourrait entraîner… à l’instar de celle du  patron de SGCIB,  car de nombreux agents comptaient sur ces 300 euros pour  les vacances.