• onesignal: 0

 

 

trait050407

NOUVELLES DU FRONT

La méthode est cavalière, les syndicats écrivent au Président le mécontentement général pour lui demander une négociation, c’est le DRH qui répond et publie sa lettre à effet de propagande. Rien de surprenant, le communiqué de la direction minimise comme d’habitude la participation à la grève. La manœuvre ne trompe personne, comparant le nombre de grévistes à un effectif purement théorique, nombre de grévistes qui subit une cure d’amaigrissement par des directions soucieuses d’être classées dans les moins touchées par la grogne sociale, préférant payer les grévistes plutôt que de les déclarer. Bref, on est plutôt au-delà de 30% que de 14. Cela  dit, la  publication  de la lettre 

-non ouverte en principe- de réponse du DRH aux 4 syndicats est révélatrice de son embarras. L’essentiel du propos est défensif : le personnel est bien payé, la prime versée en février est « d’un niveau rarement atteint » pour saluer les résultats 2004, et il y a l’intéressement… mais… malgré « un taux de participation très en deçà de celui de 2002 », je vous promets une augmentation pérenne l’année prochaine et l’amélioration de l’intéressement 2004. Quand on est à l’aise dans ses baskets, on n’a pas besoin de se justifier ! Les 4 syndicats qui ont appelé à la grève ne se contenteront pas de cette réponse. Ils attendent d’abord que Daniel Bouton s’explique avec eux, et lui ont rappelé par courrier que c’est à lui qu’ils s’étaient adressés. Ils maintiennent ensuite leur revendication sur les salaires, pas pour 2006, pour 2005. Et après avoir fait le point sur la grève, ils estiment qu’une prochaine étape d’action peut être envisagée si la direction refuse de négocier sérieusement.

INSURRECTION

Le débat se poursuit sur la tribune libre du site CGT intranet, le seul espace de libre expression de la S.G. Une nouvelle contribution s’insurge à l’encontre du projet d’accord sur l’égalité hommes-femmes. La maman de 3 enfants a classé des boîtes d’archives à son retour de maternité …Levée à 5 heures du matin pour être au back à 7h15, elle attendait un poste que la DRH ne trouvait pas…elle a annoncé sa démission le jour où un collègue s’est défenestré (voir nos infos du 17/09/04 et la tribune libre du 14/09) et « comme par magie, on s’est souvenu que j’étais là». « Il a fallu 6 mois pour pouvoir vous en parler »… dommage car si le témoignage est utile et que nous ne manquerons pas d’en reparler le 29 avril lors de la prochaine réunion sur l’égalité, sa conclusion n’est pas la bonne. Plutôt que de reprendre ses cours de droit, il vaudrait mieux les faire respecter, et c’est justement à cela que sert un syndicat dans l’entreprise.

POISSON D’AVRIL

Les négociations salariales engagées après la grève ont abouti à un accord. L’équivalent des rémunérations 2004 des 7 membres du comité exécutif de la direction, soit 10 millions d’euros, a été attribué sous forme d’une augmentation de salaire uniforme versée aux seuls grévistes, soit un peu plus de 1000 euros chacun. Il a été convenu en effet que les non grévistes ayant manifesté leur satisfaction, ils n’avaient pas besoin d’être augmentés et que cela en ferait plus pour les autres.