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OMISSION

Fidèle à la tradition de la presse d’entreprise, la dernière livraison de Sogechos repeint en rose l’inspection de la banque. Le journal vante l’objectivité et souligne le caractère « contradictoire » des rapports d’inspection. On rêve, oubliées les méthodes policières voire carrément illégales, oubliés les jugements à l’emporte-pièce, les appréciations à la limite de la grossièreté, et nous ne parlons pas que des missions « spéciales » dont l’objet porte sur une fraude réelle ou supposée. Il a fallu toute l’opiniâtreté de la CGT et plusieurs dizaines d’années à ferrailler pour que les pires excès soient réfrénés. Encore aujourd’hui, du fait de son statut hors norme, personne n’a l’obligation de répondre aux convocations et aux questions d’un inspecteur et l’absence de règles négociées pour son intervention doit inciter à la prudence.

FIEL DE SERVICE PUBLIC

20 heures de France 2, le 8 novembre… le reportage porte sur l’initiative du ministre du travail sur le financement des syndicats. Le ministre appartient à un parti dont quelques responsables ont eu maille à partir avec la justice pour des emplois fictifs, un orfèvre. La journaliste l’a oublié, elle s’intéresse aux syndicats, et a trouvé un emploi fictif, le secrétaire général de la CFE-CGC, seule, selon elle, à pratiquer la transparence : il est payé par Total dont il est toujours salarié depuis 30 ans. Rien d’anormal pourtant, les entreprises contribuent aux fonctionnement des organisations syndicales des salariés, souvent en vertu d’accords dûment signés. Il existe par exemple des dispositions de ce type à la Société Générale et dans la convention collective des banques.  Les entreprises contribuent d’ailleurs bien plus au fonctionnement du MEDEF, le syndicat patronal. La journaliste ne l’a pas noté. Elle conclut : « même s’ils ne représentent plus grand chose, le gouvernement s’apprête à financer les syndicats sur les fonds publics ». Supposons qu’elle fasse l’objet d’une mesure de réduction des coûts décidée dans le cadre de la nouvelle législation facilitant les licenciements préparée par le même ministre, apprécierait-elle l’assistance fictive d’un syndicaliste peu représentatif ?

PAN SUR LE BEC

En parlant d'assistance fictive...La condamnation est venue une nouvelle fois du tribunal des prud'hommes de Paris sur l'utilisation abusive de main d'oeuvre précaire par la SG.La demande de requalification du contrat de travail a été portée et obtenue par l'un de nos candidats cadres aux élections de CE et de DP des services centraux parisiens:Roger Valade. Elle visait à considérer qu'un contrat d'intérim qui dépasse le cadre légal doit être alors requalifié en contrat à durée indéterminée. Même si grâce à la CGT, l'époque n'est plus à l'utilisation de cohortes de régies et d'intérimaires à perpet' , on trouve encore par ci par là de jeunes intérimaires dont la situation n'est ni légale, ni morale. Bilan pour la SG, une condamnation et pour l'intérimaire la requalification de son contrat bidon en contrat à durée indéterminé...avec les indemnités  ! à méditer du côté SG qui avait refusé l'intégration demandée par la CGT.