BNP4, SG 4
Les négociations salariales 2004 se sont donc terminées dans les 2 banques par un accord signé par 4 organisations syndicales. En terme de moyens la somme attribuée est comparable, mais elle n’est pas du tout distribuée de la même façon… Du coup, le SNB signataire à la BNP, ne l’est pas à la Société Générale, et c’est exactement l’inverse pour la CGT. Pour ce qui concerne la Société Générale, les 4 syndicats signataires CFDT, CFTC, FO et CGT ont tous insisté sur leur approbation de la méthode employée pour la première fois dans un accord salarial qui consiste à privilégier une augmentation uniforme et pérenne du salaire de base. Certes, le sentiment de beaucoup est que la direction avait les moyens de faire plus, la publication des résultats au même moment ne peut que conforter ce sentiment. On ne peut pas cependant considérer avec mépris une augmentation de 350 euros à laquelle s’ajoute une prime de 150 euros, soit 500 euros en 2004 pour 75% de l’effectif… C’est 100 euros de plus que le plancher de la prime de 400 euros attribuée en 2003. Il faut aussi prendre en considération la garantie de paiement des jours de carence pendant 3 ans obtenue par la CGT et inscrite dans l’accord social. La réunion de signature du 13 février a été l’occasion d’un échange aigre-doux entre Bernard de Talancé le DRH et le SNB qui a dénoncé ce qu’il appelle « une dérive importante » motivée par la volonté de punir les cadres moyens des niveaux H,I et J. Tout est très relatif cependant car sur un peu plus de 12000 cadres, la moitié est sous la barre des 40000 euros annuels et percevra la même augmentation que les techniciens, et la plus grande partie de l’autre moitié touchera une prime entre 500 et 1000 euros.
RTT A SUIVRE
La suite des discussions sur le projet d’alignement des périodes de référence des congés annuels et des jours RTT a montré que le risque de remettre en cause nos 35 heures était bien réel et que la signature de l’accord de juillet 2000 par la CGT serait le principal obstacle à tout retour en arrière. Entre l’alignement des dates butoirs, la majoration du plafond de jours qui peuvent être investis dans le CET, la possibilité de faire payer les jours investis… On irait tout droit à remettre la France au travail, selon la formule consacrée. A l’évidence, la cause principale des difficultés à solder ses congés et ses RTT, est le sous-effectif chronique… mais de là à ne pas tenir compte du contexte et accepter des mesures qui aideraient à résoudre les problèmes d’emploi en faisant retravailler les gens plus longtemps…
ON VA PAS EN FAIRE UN FROMAGE
La publication des résultats 2003 de la Socgen, hausse de 78,4% du résultat net, hausse de 19% du dividende relance les rumeurs et appétits. Daniel Bouton a fait dans la comparaison crémière, la Socgen passant du statut de camembert à celui de coulommiers… un fromage qui grossit selon lui. Et voilà les analystes prêts à se mettre à table, mais qu’on se le dise le fromage est lourd à digérer.