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PRESSE-PURÉE

L’aboutissement de la négociation     sur les retraites complémentaires ARRCO - AGIRC peut malheureusement permettre     au MEDEF d’afficher sa satisfaction. Dès potron-minet, Guillaume Sarkhozy     annonçait que le patronat se contenterait de contribuer à l’effort par une     hausse des cotisations réduite de 0,1%, ce qu’il appelle « un signal     faible »…et qu’un négociateur syndical qualifie de « signal fort »      pour mieux justifier son renoncement ! Certes, la négociation a permis     d’enfin faire admettre au patronat la pérennisation du droit à la retraite     à 60 ans, mais dans quelles conditions ? Rappelons que cette réforme     s’ajoute à celle de la loi Fillon portant sur la pension vieillesse qui va     considérablement réduire les pensions dans les années à venir. Le cumul de     ces réductions va conduire à ce que progressivement, cette orientation aboutisse     en 2020 à une amputation de 25% de la pension. A ce moment-là, les ouvriers     et techniciens partiront avec une pension globale représentant environ 55%     de leur dernier salaire et les cadres avec 40% ! C’est ce qu’on appelle     dans le jargon technique le taux de remplacement… Comment est-ce possible.     Très simplement et de manière tout à fait opaque, voire invisible pour le     pékin lambda. Il suffit de jouer sur la valeur du point de retraite, qui coûtera     plus cher. Ainsi, pour un même salaire chaque année, le nombre de points qui     vous sera attribué diminuera, et vous ne vous en apercevrez qu’au moment de     votre départ. La chose se faisant sur une longue période, le patronat et les     signataires font exactement ce qu’ils prétendaient ne pas vouloir faire :     faire supporter aux jeunes générations le poids maximal de l’effort… Il faut     dire que les moins de quarante ans ne se bousculent dans les délégations qui     négocient au MEDEF ! D’aucuns diront encore pour leur défense que nous     avons la critique facile ; mais nous leur répondrons que sur les 2 régimes,     seul l’AGIRC est déficitaire, et qu’en harmonisant les cotisations sous plafond,     comme  nous le proposions, cela aurait procuré 1,6 milliards de ressources     et stabilisé la retraites des cadres. Clairement, cette négociation aboutit     à transférer cette charge sur les salariés, elle devrait permettre d’économiser     2 milliards sur les droits. Alors le signal fortement faible est net :     c’est une capitulation sans même avoir tenté de résister.

JE LE CROIS PAS

Il n’y a pas grand monde pour     croire que travailler le lundi de pentecôte servira pour de vrai à aider les     personnes âgées, d’autant que cela arrive après la réduction des moyens qui     leur sont consacrés et concomitamment avec la réduction des moyens affectés     à la politique de la santé… mais bon, demander au patronat de verser 0,3%     à la bonne cause, ça se discute même si on se doute que ce sont les salariés     qui paieront l’addition au final ! Autre chose est de les faire travailler     une journée de plus, et nous avons bien l’intention de tout faire pour les     en empêcher. Nous attendons donc les textes de pied ferme, car pour l’instant,     il n’existe concrètement que des déclarations d’intentions à effet médiatique.     Sauf donc si ces textes remettaient notre accord RTT en cause, celui-ci compense     automatiquement un jour férié de moins par un jour RTT de plus, et nous n’avons     nulle intention d’abandonner cette règle…

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