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PLUS C’EST LONG…

C’est un art de faire durer le plaisir dont on peut avoir quelque difficulté à saisir la justification étant donnée l’urgence proclamée et admise par tous. N’empêche, la réunion du 10 septembre qui devait essentiellement servir à définir le contenu des négociations sur 4D… s’est principalement conclue par la fixation d’une nouvelle date de réunion le 18 septembre pour faire la même chose, mais en présence de la direction du réseau, curieusement absente le 10. On peut comprendre les réticences de la direction. La question est d’importance, puisqu’il s’agit de définir ce qu’elle accepte de négocier avec les syndicats de son projet de réorganisation de la banque de détail… Admettre que les représentants du personnel puissent se mêler des orientations économiques de l’entreprise, la pilule est dure à avaler. On peut prévoir que d’avoir reculé l’échéance du 10 au 18 septembre ne changera pas grand-chose à la difficulté de l’exercice. Mais puisqu’il est d’ores et déjà prévu qu’une liste de sujets de négociation puisse être dressée, c’est que le principe même de l’intervention syndicale est admis ! L’enjeu de cette réunion du 18 n’échappera donc à personne, car en fixant un contenu économique à la négociation, elle obligera la direction, au sens propre du mot, a accepter certaines des propositions syndicales. Le volet social de la négociation se déroulera en parallèle le 20 septembre. Alain PY, flanqué de son successeur, a annoncé qu’un texte préparatoire serait envoyé aux syndicats avant le 20 ; fixant à nouveau le 15/10 comme date butoir à la négociation des mesures d’accompagnement … Devons-nous interpréter cette célérité à l’augure de mesures tellement généreuses qu’elles feront l’unanimité sur-le-champ ?

DE L’EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE

Cette question du renforcement des capacités d’intervention des représentants des salariés dans les choix stratégiques des entreprises est d’ailleurs à l’ordre du jour avec quelques récentes affaires économiques bien connues, comme VIVENDI et France TELECOM… Ces gigantesques flops écornent quelque peu les dogmes de l’idéologie libérale. Chez VIVENDI par exemple, la supériorité de la gestion privée sur la gestion publique n’est pas aveuglante… et l’excellence de notre ancien PDG, à qui on n’hésita pas à confier la tutelle d’ALCATEL, ne s’est pas exprimée au Conseil d’Administration de Vivendi. Il y a donc lieu de s’interroger si la privatisation est gage d’efficacité économique. Ironie de l’histoire, on parle du PDG de THOMSON Multimédia pour remplacer Michel BON à FRANCE TELECOM. Alain JUPPE considérait que THOMSON Multimédia ne valait pas 1 franc et comptait le vendre à ce prix à DAEWOO! Il faut dire qu’en terme de gestion privée des fonds publics, DAEWOO s’y connaît. Après avoir empoché 96 millions d’euros de subventions publiques, emprunté 13 millions aux banques françaises, et laissé une ardoise de 5 millions à la sécu, DAEWOO ferme en Lorraine et part en Chine ! Mais, publique ou privé, et quelle que soit l’entreprise, personne bien entendu n’a tenu compte de l’avis des représentants des salariés.

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