PARTICIPATION ACCIDENTELLE
Les signataires pensaient sans doute que le renouvellement de l’accord d’intéressement venant à échéance en juin ne serait qu’une formalité. Eh bien c’est raté ! François SIN, dirigeant la délégation patronale, aura écouté sans ciller pendant près d’1h30, les demandes d’amélioration des représentants des O.S., avant d’exposer avec moultes précautions de langage, l’exigence patronale qui fâche. Il faut se souvenir que les résultats 2000 avaient dépassé toutes les prévisions par leur ampleur. Les spécialistes fiscalistes maison, malgré leur talent, n’avaient pas réussi à les soustraire totalement au fisc et à la participation. Ce qui fait qu’en 2000, la S.G. avait dû verser plus de 49 millions d’euros à la réserve de participation qualifié d’accidentelle par SIN, contre 4,6 en 1999 et 3,2 en 2001. L’idée d’être à nouveau contrainte, en cas de nouvel exercice très productif, de distribuer une telle somme aux salariés est insupportable à la Direction. C’est pourquoi SIN a proposé "d’encadrer dans le nouvel accord, l’ensemble intéressement plus participation". Faire disparaître la participation relève du challenge pour la Direction puisque celle-ci constitue une obligation légale et nécessitera un accord unanime.Consciente de cette difficulté, elle a déjà prévu deux réunions supplémentaires. Pour sa part, la CGT a demandé la mis en place de prêts spéciaux afin de permettre aux agents en difficultés financières et qui se voient actuellement contraint de demander la mise à disposition immédiate de leur intéressement, de ne pas être exclus de l’abondement… Suite le 3 mai.
DIALOGUE AVEC MOI-MÊME
Reçue in extremis, la veille au soir de la réunion du comité central d’entreprise, la réponse d’Alain Py à la lettre ouverte des 5 syndicats au sujet de 4D protestait de sa volonté d’engager un dialogue constructif… mais ne soufflait mot de sa conduite le lendemain devant les élus du CCE. Il est en effet bien difficile de croire que l’on puisse négocier, et modifier des aspects essentiels de 4D dès lors qu’une réunion du CCE est convoquée le 18 avril pour le consulter sur la mise en œuvre en 2002 d’un bon quart du projet… dont une vingtaine de DEC, 3 CRCm, 2 pôles clients soient 594 agences touchées au total. Puisqu’il était donc question dans la lettre du DRH de champ de négociations qui pourrait s’ouvrir le 23 avril, on s’attendait à ce qu’il accepte la proposition des organisations syndicales de reporter la consultation à une prochaine réunion du CCE prévue fin mai. Mais derrière les mots, les actes ne suivent pas. La direction a refusé la proposition syndicale et devant la protestation des élus, elle a décidé de passer en force… Alain Py continuant de parler à lui-même devant une salle vide. La discussion va encore une fois se terminer devant le juge, une spécialité du dialogue à la Société Générale. Cette politique du fait accompli conduit tout droit à l'affrontement, car malgré ses professions de bonne foi, il faut bien constater que la direction veut mettre en place son projet sans en changer ni une virgule, ni un détail. En agissant ainsi, elle prend la responsabilité de contraindre les syndicats à appeler le personnel à se mobiliser pour négocier à chaud. Les choses avancent souvent plus vite ainsi !
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