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CONSENSUS MOU

La CGT a décidé de quitter toutes ses responsabilités au comité central d’entreprise, notamment au bureau. Depuis plusieurs années, le CCE est devenu un " machin " institutionnel exploité par la direction. Que surtout rien ne bouge est sa raison d’être ! Constitué par les 5 organisations syndicales, le bureau du CCE avait traduit pendant de longues années une action commune efficace au service du personnel, par exemple en 93 contre le plan de licenciements. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Sur les grands dossiers qui ont marqué ces dernières années, convention collective, RTT, programme 4D, passage à l’euro, la direction a pu utiliser un CCE qui s’englue en permanence dans des débats juridistes dont il ne ressort rien. Le président du CCE qui représente la direction ne s’y est pas trompé en déclarant " la rupture de l’unanimité marque un tournant "… de ce point de vue, notre départ aura le mérite de retirer au CCE une légitimité tirée d’une unanimité qui n’existe plus, du moins pas sur l’essentiel.

AU PIED DU MUR

… on ne va pas tarder d’ailleurs à connaître une nouvelle étape avec la négo sur les salaires 2001 qui s’ouvre le 12 novembre à la SG. Dans toute la profession, le constat est identique : explosion des rémunérations arbitraires, baptisées " variables " par le patronat, et laminage des augmentations collectives qui garantissent un peu de pouvoir d’achat à tous. Deux ans après la signature de la nouvelle convention, les 5 fédérations syndicales de la profession ont estimé que les banquiers reniaient leur signature et que la situation était suffisamment grave dans plusieurs domaines pour lancer un ultimatum. Le communiqué du 24 octobre annonce la négociation d’une grève professionnelle massive pendant la période de passage à l’euro dans le cas d’un blocage persistant de l’AFB. Verrons-nous la direction de la Générale s’en tirer en lâchant une prime hiérarchisée, comme elle l’a fait lors de la dernière négociation salariale ? Sous la pression de la CGT, elle avait dû promettre " la remise à plat " du système pour cette négociation… une bien grande ambition pour 3 réunions d’une huitaine d’heures. La chose est pourtant urgente, car la Générale est parmi les plus avancées : en progression de 60% en 2000, les rémunérations arbitraires pesaient en 2000 35% des salaires de base, hors CGU ! Soit 2,5 milliards de francs pour une masse salariale de 7,1 milliards. Ce sera pire en 2001, et ce n’est pas le versement de la prime du dernier accord salarial qui corrigera la tendance en distribuant à peine 125 millions… une misère que ne connaissent pas nos 9 très chers dirigeants dont la rémunération a progressé une nouvelle fois en 2000, plus de 35%. Ces dangereuses tendances sont source de fractures entre les catégories de personnel et d’arbitraire, même pour ceux qui en bénéficient, dès lors que les salaires de base sont délaissés et que tous ne bénéficient pas des fruits du travail collectif. Il est donc urgent de relever de manière significative les minima salariaux, d’attribuer une augmentation générale… et de revenir sur des reculs sociaux qui restent en travers de la gorge comme la réduction de congé maternité par exemple.

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