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LE TRIO 4D

Ils n’étaient pas moins de trois, messieurs Ogier, Launay et Douzou, venus plancher devant la commission économique du CCE pour expliquer les grandes lignes du projet 4D en prévision de la séance plénière du 5 juillet sur le sujet. Très prudents sur la question sociale, les dirigeants du réseau ont insisté sur la présentation très en amont d’un projet pour lequel de nombreux choix ne sont  pas finalisés. C’est par exemple le cas du sort des délégations régionales, du nombre exact et de la localisation des services clients qui devraient regrouper les bases arrières, ou des relations exactes et des compétences des différentes entités, DEC, UC, CRCM, et services clients. Pour l’instant, nous n’avons pas encore mesuré si la direction a l’intention, dans l’élaboration de son projet, de tenir compte des critiques et des propositions syndicales … car ce n’est pas qu’un problème de gestion douce du passage à la nouvelle organisation en attendant les départs en retraites des 5000 quinquas qui travaillent dans les back-offices. La réforme est structurante, elle a un coût qui pèsera sur la rentabilité du réseau et comporte des aspects qui peuvent mettre en cause l’unité de l’entreprise… et son efficacité tout autant que la qualité de son réseau. Le modèle d’agence Société Générale est remis en question et cela mérite quelques précautions. La CGT pense que l’importance du sujet devrait déboucher sur un ensemble d’engagements et de garanties au plan économique et social, négociées avec les syndicats. Ce sera justement l’objet du débat le 3 juillet puisque les syndicats ont décidé de se rencontrer ce jour-là.

CHAUDE RENTREE

Réunie le 25 juin la commission nationale paritaire AFB a entendu De Massy annoncer que le dossier préparatoire à la négociation salariale 2001 n’était pas prêt du fait du retard pris par les banques à communiquer leurs statistiques. L’année dernière, la négociation de branche avait été expédiée en mars 2000, et s’était conclue par un résultat nul, dossier préparatoire ou pas. Depuis, les résultats des banques ont explosé, les bonus et les rémunérations des dirigeants aussi. Rappelons qu’à la Générale, la rémunération de nos 9 patrons a augmenté de 26%  hors stock-options et que si le chiffre des bonus 2001 est inconnu, il est supérieur aux 2 milliards distribués en 2000. On n’a pas oublié que les banquiers pleuraient misère pour justifier leur acharnement à tuer la prime d’ancienneté… et nous promettaient que les négociations d’entreprises pourraient enfin servir à augmenter significativement les salaires en fonction des résultats des banques. En fait, la situation s’est considérablement aggravée et l’on va tout droit vers une banque à 2 vitesses. Ce n’est pas en expédiant entre Noël et Jour de l’An 2001 l’attribution d’une prime d’un quart de mensualité que la direction de la Générale est quitte d’une vraie négociation salariale. A l’AFB, les 5 fédérations ont renouvelé leur exigence d’une augmentation générale des salaires de base de 500 Frs, soit 6500 Frs par an ou 1000 € et d’une augmentation des minima professionnels. Elles ont refusé d’engager la négociation pendant les congés. En fixant la négociation salariale le 3  septembre, à la rentrée, elles veulent se donner les moyens de faire réagir le personnel de la profession.

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