EUROLAND
Le passage à l’Euro fiduciaire était à l’ordre du jour de la commission paritaire du 1er mars. L’AFB a proposé de reconduire un accord dérogatoire du même type que celui de 98 permettant le travail du week-end ou l’augmentation de la durée quotidienne maximale du travail. Mais le contexte a bien changé et le nombre de salariés concernés sera beaucoup plus important, près d’un tiers dans les agences. Les syndicats ont exigé que l’accord porte sur l’ensemble des problèmes, sécurité, blanchiment, dérogations et contreparties. Il existe en effet des risques sérieux, comme par exemple en matière de blanchiment puisque l’exemption de responsabilité pénale dans les échanges d’espèces francs-euros sera limitée à 10000 euros. La CGT a également averti la délégation patronale qu’on ne nous referait pas le coup de 98 : de nombreux sous-traitants avaient utilisé les dérogations et sur-facturés leurs services sans pour autant verser les contreparties prévues par l’accord à leurs salariés ! Concernés ou pas par la convention collective des banques, tout le monde devra payer les mêmes contreparties pour bénéficier des dérogations. Prochaine réunion le 4 avril.
PAN SUR LE BEC
Nouvelle gamelle de l’AFB devant la justice : le tribunal de Paris a rendu son arrêt le 27 février. Le 26ème jour de congé, les jours fériés chômés et payés, le droit pour les conjoints de partir en congés annuels ensemble sont des droits individuels acquis au titre de l’ancienne convention collective. Concrètement, ce jugement ne change rien à la Société Générale car notre accord a consolidé ces dispositions … mais il a valeur d’exemple pour un certain nombre d’usages que la direction tente de faire passer à la trappe subrepticement comme l’heure accordée au Mardi gras dans certaines localités. Reste aussi au plan de l’AFB à régler le sort des banques non couvertes par un accord d’entreprise. Une réunion de la commission paritaire doit se tenir sur le sujet le 14 mars prochain : le jugement, qui tranche sur le chômage des jours fériés, renforce la position des syndicats... et dément au final ceux qui ont cru que les banques imposeraient leur volonté.
VIVE LA CAPI
A l’heure où le MEDEF agresse nos régimes de retraites par répartition et vante les mérites de la capitalisation, il est édifiant d’observer le bilan mitigé présenté au Conseil de l’I.P. Valmy, qui gère notre régime par capitalisation. Avec un résultat négatif de 0,97%, on ne peut pas dire qu’on se prépare avec ça des jours heureux … Le résultat de cette année sera donc négatif puisque les droits à rente n’ont été revalorisé que de 1%, soit à 0,6% de moins que l’inflation … la CGT réclamait 1,6%, elle a voté contre mais l’insistance syndicale a limité les dégâts : les représentants de la direction préconisaient 0% ! Et pourtant, ils auraient pu faire un effort …. Outre les résultats financiers, la part variable versée par la direction au régime en plus des cotisations est calculée sur un ROE plafonné à 15% … pour un ROE réel de 19% ! Il se trouve justement que l’accord devant être renégocié prochainement, nous ne manquerons pas de le rappeler à la direction, tout autant que de la nécessité de rattraper le faux pas de cette année.
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