COMMISSION 35 HEURES
La simple perspective de la réunion de la commission de suivi le 12 décembre aura suffit à pousser plusieurs directeurs de groupes récalcitrants à modifier in extremis leurs projets et tenir compte des souhaits des salariés. Au final, il restait très peu de groupes, Fontenay Boucles de la Marne et Poissy dont il a été question. Pour ce qui concerne les services centraux de Paris, une longue discussion a porté sur le très grand nombre de cadres classés au forfait. Py a essentiellement motivé cette généralisation pour des questions de commodités et par le fait que les cadres au forfait bénéficieront de droits quasiment équivalents. Il a proclamé la bonne foi de la direction qui ne vise pas ainsi à obtenir une extension de leurs horaires de travail : " le forfait n’est pas fait pour travailler plus " dixit Alain Py. Il a accepté la demande de la CGT de faire une déclaration dans ce sens par le Président du CE des Centraux qui sera actée au procès-verbal. Autre sujet épineux, celui des temps partiels et notamment le cas de la poursuite des contrats incompatibles avec la nouvelle organisation du travail. En effet, si les contrats en cours vont se poursuivre jusqu’à leur échéance, certains doivent être adaptés rapidement pour pouvoir être prolongés. Des réponses écrites devraient être adressées à la commission de suivi dans les prochains jours sur de nombreuses questions posées et les feuilles de paye de décembre devraient afficher une nouvelle présentation contenant les jours de congés annuels, les jours RTT et les jours de fractionnement… seront-elles plus lisibles ? L’accord s’appliquant au 1er janvier et la négociation ne s’étant terminée que le 12 octobre on comprend les cafouillages de ce que Py a qualifié de travail de titan. Cela dit, il est moins compréhensible que la direction ait tenu à se précipiter pour fixer les ponts de 2001 sans même connaître, selon ses propres paroles, ce que feront les autres banques et ce à quelques jours de la réunion qui devrait traiter de la question à l’AFB.
20% D’AUGMENTATION…
… des dividendes distribués ces trois prochaines années ! C’est la promesse que Bouton va faire aux actionnaires. Par contre, c’est plus dur pour les salaires. La première réunion de négociation salariale s’est déroulée conformément au rituel, la direction s’est auto-félicitée et les syndicats ont fait des propositions… en attendant la prochaine réunion le 19… La CGT a critiqué la politique salariale et l’augmentation énorme des rémunérations variables, bonus notamment. La prime de 98 a coûté 90 millions, les 2 primes 99,185 millions, le CGU 170 millions et les bonus 99 … 1699 millions (+ 188%) ! Pour la première fois, la DRH a admis qu’il y avait un problème, mais qu’elle ne savait pas comment le résoudre. Ce n’est pourtant pas compliqué, ce qu’il faut c’est une augmentation générale significative des salaires de base, c’est pourquoi nous avons réclamé 500 Frs d’augmentation mensuelle pour tous comme l’ont fait les 5 fédérations à l’AFB … soit un total annuel de 195 millions, rien d’exagéré… Gêne du côté de la direction, avant de nous dire que pour sa part, elle n’avait envisagé que le versement d’une prime en janvier. Suite le 19 …
A LA SOUPE
Le CCE a renouvelé les représentants du personnel au Conseil de Surveillance du Fonds E en excluant la CGT qui présentait pour la première fois un candidat. Le Conseil continuera donc d’être partagé entre 2 SNB, 2 FO, 2 CFDT et 1 CFTC … SNB, FO et CFTC ont voté ensemble pour leurs candidats au nom de leur qualité de signataires de l’accord d’intéressement ! On apprécie beaucoup à la CGT dont le rôle pour faire capoter le projet SBP est connu au point que d’aucun nous ont accusé d’être des soutiens de Bouton, ce qui ne les empêche nullement de siéger au fonds E pas plus que ceux qui siègent à la commission de suivi de l’accord 35 heures du fait du refus de la CGT d’en exclure les non-signataires ! C’est sans doute ce qu’on appelle une leçon de démocratie aux staliniens …
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