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LE MARATHON DES 35 HEURES

Après la remise du projet de la direction le 27 juin, la négociation du 29 juin nous a enfin permis d’entrer dans le vif du sujet, pendant près de 4 heures et demie tout de même. Pour la première fois sont apparus les points sur lesquels la direction est prête à faire des avancées et ceux sur lesquels elle semble vouloir camper. Py a redit que " tout serait une question d’équilibre "… dans un accord éventuel. Le premier de ces points d’équilibre porte sur les modalités de la réduction du temps de travail détaillées en deux formules, soit 205 jours travaillés en semaines de 39 heures, soit 214 jours en semaine de 37 heures. Première difficulté, la direction nous demande dans ce cas de renoncer aux " jours de fractionnement ". Seconde difficulté, les jours de repos, hors les jours fériés, congés annuels, et 1er mai, soit environ 22 jours, seraient pris pour moitié à l’initiative de la direction. Reste à régler l’impact des congés maladie, maternité, congés spéciaux genre enfants malades ou mariage sur les jours de repos générés par la R.T.T.. Deuxième point d’équilibre, l’organisation du travail, c’est à dire principalement les dérogations que la direction souhaite obtenir pour " moduler " les horaires. Une nouvelle unité du travail devrait voir le jour dans le réseau, " l’unité commerciale ". C’est le regroupement de plusieurs points de vente dont l’effectif, avec une réserve de gestion, permettrait d’assurer l’ouverture des agences dans les meilleures conditions. La mise en place de cette organisation devrait avoir un effet emploi positif selon Py. Mais les exigences de la direction sont nombreuses et en particulier la possibilité pour les directions locales d’allonger la pause repas, organiser le travail par relais ou roulement, allonger les journées jusqu’à 12 heures sans grand frein. Bien sûr, Py a voulu rassurer en précisant que la direction ne souhaitait pas étendre à tout le personnel ces modalités, mais devant le tollé des représentants syndicaux, il s’est engagé à revoir sa copie. Une question semble cette fois réglée, celle du maintien du salaire sur une seule ligne. Reste le dernier point d’équilibre, le statut des cadres. Sur ce point, la liste des exclus des 35 heures reste impressionnante, d’autant que pour ces cadres soumis au forfait jour, les plus nombreux verraient leur nombre de jours de travail fixé à 208 jours par an mais pour des journées pouvant atteindre 12 heures ! La prochaine réunion, le 5 juillet devrait permettre de poursuivre sur les points restés en suspens ou non traités, tels les horaires variables, les heures supplémentaires, le temps partiel… Il est certain cependant que si la qualité d’un accord se mesure à la longueur des réunions, on est bien parti pour.

UN CARE, SINON RIEN

C’est fait, les confédérations CFDT et CFTC ont signé l’accord avec le MEDEF créant l’avatar du CARE, le PARE. On notera que l’accord accède par ailleurs à la vieille revendication patronale en instituant des CDD qui pourront durer jusqu’à 5 ans, alors que nous avions réussi à y faire barrage dans la profession en refusant de l’inclure dans la nouvelle convention collective. On notera aussi que dans la négociation et la bataille de la convention collective, les fédérations syndicales sont restées unies jusqu’au bout…

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