LES NOUVELLES DU FRONT
La réunion de la commission paritaire du 3 décembre a marqué un tournant : cette fois-ci la négociation s’est réellement ouverte. Les fédérations avaient demandé et obtenu que les points durs soient discutés en priorité. Sur chacun d’entre-eux, la discussion s’est engagée. Concernant le droit disciplinaire et les licenciements, l’AFB a remis un texte permettant de rétablir des voies de recours. En cours de séance, la délégation patronale a également renoncé à l’article instaurant un licenciement pour motif personnel non disciplinaire. Les syndicats ont aussi insisté pour maintenir le droit d’enquête des commissions de recours. L’AFB devrait également rétablir une procédure genre articles 29 et 30 qui garantissent aujourd’hui au salarié en situation d’insuffisance, une nouvelle chance dans un autre poste. L’indemnisation de la maladie a également été rétablie à son niveau actuel et les congés pour enfants malades ont fait un progrès sans toutefois rattraper la règle d’aujourd’hui… Le gros point noir en suspens qui doit être revu reste le congé maternité. Après une interruption de séance à la demande de la délégation patronale, l’AFB est revenue avec une réponse aux 5 propositions interfédérales du 24 sur le système salarial… Une réponse que chaque fédération a apprécié comme une réelle avancée. L’AFB accepte la proposition syndicale de combiner des minima par niveau de classification et par palier d’ancienneté exprimée en point bancaire dont la valeur sera fixée à 14 Frs. Dès lors, la négociation de branche pourra porter sur ces minima et sur la valeur du point, permettant ainsi de préserver la possibilité d’une augmentation des salaires de branche. Les fédérations ont également obtenu une réponse positive à leur proposition de créer une prime qui remplace la prime d’ancienneté et qui serait attribuée à tous les exclus du système, c’est-à-dire qui ne reçoivent pas d’augmentation individuelle. Autre sujet sensible, la mobilité : les fédérations ont réaffirmé leur refus d’une mobilité géographique obligatoire. Sur ce point l’AFB a promis une solution. Indiscutablement, la grève du 30 novembre a marqué un grand coup et a permis de débloquer la négociation. Rien que pour la Société Générale, la direction annonce 50 % de grévistes, de nombreuses agences mères ont fermé avec l’entrée en lice des jeunes et des cadres. Cette fois-ci les services centraux étaient de la fête, on a dénombré plus d’un millier de grévistes ce jour-là à la Défense où le standard et le courrier étaient aux abonnés absents. Mais cette première réunion de négociation devra être confirmée par la remise des textes écrits et il reste aussi de nombreux points de désaccords. Les fédérations le soulignent, la pression du personnel va devoir se poursuivre pour faire avancer les négociations. 2 ans de pseudo-négociations à froid ont moins donné de résultat qu’une seule à chaud. Réunies à la sortie de la commission paritaire, les fédérations ont convenu d’appeler leurs organisations à préparer des initiatives d’action auprès des comités locaux des banques et de l’AFB à la prochaine réunion du 8. Une nouvelle journée d’action nationale d’envergure va être organisée avant la fin des négociations prévue le 17 décembre par les fédérations pour donner l’occasion à tout le personnel de la profession de faire pression tous ensemble.
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