NOUVELLES DU FRONT
De très nombreux débrayages ont marqué le démarrage de l’action le 26 dans toute la France. Et si le black-out dans les médias a permis d’empêcher que le mouvement soit connu à l’extérieur de la profession, on a pu mesurer en direct l’impact sur la délégation patronale en commission nationale paritaire le 28. Après avoir temporisé le 18 octobre à l’annonce de la création du comité national d’action, l’AFB avait repris le dessus le 26, rassurée en quelque sorte par l’absence de blocages entre le 18 et le 26… Ce ton est redevenu plus conciliant le 28, une fois connu les premiers résultats des débrayages et l’annonce de leur poursuite d’ici le 9 novembre. Au cours des 2 réunions de paritaire, les articles sur les sanctions, les licenciements et la classification (articles 25 à 36 du projet AFB) ont été abordés. Comme le note le communiqué interfédéral, il n’y a pour l’instant aucun résultat concret qui puisse démontrer une quelconque prise en compte des demandes syndicales. L’AFB devra remettre sur les articles 25 à 36 une nouvelle rédaction avant le 8 novembre, date de la prochaine paritaire, mais les fédérations l’accusent de jouer la montre en espérant l’échec de la mobilisation du personnel. Face au bétonnage patronal, le front intersyndical tient bon. La discussion se poursuit pour définir des positions communes sur tous les articles de la convention et la prochaine réunion du comité national d’action sera consacrée à définir les prochaines grandes étapes d’action après le 9 novembre.
CA FOUT LES JETONS !
La mission d’expertise sur le fonctionnement d’INFI proposée par la CGT a finalement trouvé l’appui de la CFDT, de la CFTC et du SNB, lors de la séance plénière du 26 octobre du CCE. Elle va s’intéresser aux méthodes de management particulièrement contestables employées dans cette direction ainsi qu’aux liens avec les sociétés de régie, c’est-à-dire aux sous-traitants. De Talancé et Meli (RESS et RSRH) dépêchés devant le CCE pour combler les brèches, n’ont véritablement pas convaincu tant leur embarras était évident. Pour eux, les crises des marchés de 98 et l’arrêt des activités correspondantes, n’auraient généré ni plus, ni moins de problèmes de reclassements que dans les autres secteurs de l’entreprise. Poussés dans leurs derniers retranchements par les questions trop embarrassantes des élus, ceux-ci ont dû appeler en renfort Py en personne. Quoi qu’il en soit, les témoignages qui s’accumulent mettent en évidence que mépris, mises à l’écart, humiliations, harcèlement moral sont monnaie courante. Une situation de non droit inacceptable. Pour que la prochaine réorganisation d’INFI ne soit pas construite sur ce genre de méthodes, il serait éminemment souhaitable que cette expertise soit facilitée par la direction et qu’il en soit tenu compte… réponse dans quelques temps.
T’AS PAS 100 BALLES ?
Première réunion de la négociation salaires Société Générale le 28, premières lamentations des représentants de la Direction : on sait pas si on va avoir des sous, il y a les 35 heures, on sait pas ce que va devenir la négociation sur la convention collective… des vrais pros qui pourraient se reconvertir dans les couloirs du métro. La CGT était venu avec quelques statistiques astronomiques sur les primes, bonus, stocks-options et autres dividendes distribués qui montrent que pendant qu’on nous pleure 100 balles d’augmentation, d’autres s’en mettent plein les fouilles. Bref, comme une comédie à sa 200ème, le spectacle n’est pas sorti des sentiers battus, la première réunion n’a servi aux représentants de la direction qu’à faire semblant de prendre note des propositions syndicales. Il faudra attendre la prochaine réunion pour savoir ce que la direction veut lâcher, ce sera le 8 novembre, y compris pour la retenue de la grève du 22 avril, dont il paraît qu’il ne reste plus que 12000 heureux candidats au remboursement !
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