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LA PRIMETTE

En décidant de verser une prime dans les conditions que tout le monde connaît aujourd’hui, la Direction a encore une fois réussi à provoquer un mécontentement général à partir de ce qui aurait dû être un motif de satisfaction. D’aucuns, qui s’étaient exclus pour diverses considérations du mouvement, se sont même crus autorisés à railler la primette… tout en l’encaissant ! Il n’en reste pas moins que les questions posées par la CGT demeurent, et notamment celle relative à la retenue du 22 avril que nous ne manquerons pas de remettre sur le tapis dès cette semaine à la session du CCE. Il faudra aussi que la Direction fasse mieux et plus. Le montant global affecté à cette prime doit être de l’ordre de 80 millions de francs… ce qui est loin d’être à la hauteur des résultats, des dividendes distribués, des stocks-options et d’un certain nombre d’autres choses qui fâchent.

DEPARTS NON CONTRAINTS

BNP-Paribas a fait connaître ses précisions pour les 3 prochaines années. Pébereau insiste beaucoup sur l’équilibre entre BNP et Paribas qui se traduit effectivement par un partage des postes de direction… pour l’emploi, c’est moins consensuel. 1500 suppressions d’emplois à la BNP, 4200 à Paribas, c’est ce qu’on appelle des " synergies revues à la hausse ". Au total BNP Paribas supprimera 3600 emplois en France en 3 ans, mais, selon la formule consacrée, il n’y aura pas de départ contraint en France. Autre départ volontaire, celui de Philippe JAFFRE, qui partira avec une primette de 220 millions. Illustration du pire auquel nous avons échappé, l’accord Total-Elf a été négocié le week-end au Trocadéro dans le plus grand secret : 220 millions pour Jaffré, + 26% pour les actionnaires … il ne reste plus aux syndicats du nouveau groupe qu’à se battre contre les conséquences…

ETAT DE DROIT

Les aléas des activités de marchés ont révélé la nocivité du " deal " sur lequel ses dirigeants avaient bâti la croissance rapide de cette direction. Réorganisations et restructurations au gré des exigences, non-respect permanent des règles du code du travail… il s’est développé un état de non droit dans les modes de direction autant que dans la gestion du personnel… uniquement justifié par les rémunérations extra-ordinaires au sens propre du mot. Mais on ne copie pas les anglo-saxons impunément au pays de Molière. Avec les premiers revers sont venus les premières réactions : postes supprimés brutalement, recours abusifs aux régies, c’est-à-dire à une sous-traitance, management brutal… La réunion du CCE sera l’occasion pour la CGT de proposer à l’expert et aux commissions sociales et économiques de plancher sur le sujet afin de rétablir l’état de droit dans des activités qui font partie, comme les autres, de la " communauté " Société Générale.

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