38 ANS
La surenchère de la Société Générale sur Paribas promet donc aux marchés qui attendaient de la fraîche pendant 1 an 10 milliards de cash en plus des actions… Sidérant… C’est ce qu’on appelle les joies du capitalisme, en quelques instants, l’appétit des rentiers va se repaître de l’équivalent du coût des 30.000 emplois de la Société Générale. Le personnel mettra pour sa part 38 années de travail pour encaisser la même prime sous forme d’intéressement ! Ceci n’a toutefois pas ému les autres protagonistes qui attendent maintenant avec impatience la riposte de la BNP, et de nouvelles promesses de gains. Ceci n’inquiète pas non plus outre-mesure le ministre des finances dont l’unique souci est de voir se dérouler sans encombre son plan de partage du marché tricolore. Les syndicats de la Société Générale (sauf la CFDT) ont décidé d’adresser une mise en garde aux marchés et au ministre car nous ne pouvons accepter de faire les frais des surenchères boursières. DSK ne peut pas d’un côté proclamer son refus de laisser au seul hasard des marchés le sort des 3 banques (doux euphémisme), et de l’autre rester les bras croisés. Il a les moyens au travers des autorités de tutelle de suspendre les OPE. Il existe bien une alternative, celle que nous préconisons depuis le début les participations croisées sur le modèle du GAP du Crédit Lyonnais. Elle évite la fusion et donc le rapprochement des réseaux… STRAUSS KAHN saisira t-il l’occasion au travers des autorités de tutelle ?
REMIX
La commission nationale paritaire a été de nouveau convoquée pour le 28 juin. L’AFB se décidera-t-elle à remettre son projet rédigé de Convention Collective ce jour-là ? Les fédérations syndicales ont décidé de prendre les devants. Elles préparent une intervention commune pour le 28 pour refuser le chantage à l’échéance du 31 décembre qui se rapproche et pour affirmer désormais les " points durs " sur lesquels elles n’entendent pas céder. Il s’agit de couper la route à la stratégie de l’AFB qui apparaît de plus en plus claire faire traîner jusqu’à fin décembre pour obtenir à l’arraché une ou deux signatures. Mauvais calcul, ça fait déjà un an que l’AFB fait du surplace et la ficelle est un peu grosse. Les fédérations ont même convenu de diffuser et commenter ensemble le projet de l’AFB dans la mesure ou leurs analyses sont plus proches. Une campagne de sensibilisation sera organisée en septembre au travers de débats pour mieux faire connaître le contenu et les conséquences du projet patronal. Par ailleurs, les fédérations ont décidé d’écrire à la Banque de France à propos du calendrier Target 2000. Il semble que Banque Centrale Européenne soit justement sur le point de reprendre le sujet et les syndicats n’ont pas l’intention d’être une fois de plus mis devant le fait accompli.
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