Pour donner pouvoir à notre représentant, vous pouvez : - désigner : Emeric Uhring - 17 cours Valmy 92800 Puteaux - suivre le mode opératoire ici - retrouver la synthèse de nos préconisations en bas de cet article
A travers les fonds d’épargne salariale, vous êtes les premiers actionnaires de la Société Générale avec 7,5% du capital (environ 60,7 millions de titres sur 808 millions). Mais en réalité, vous pouvez peser encore plus lors de l’Assemblée Générale des actionnaires qui se tiendra le 23 mai prochain. Actionnaires de long terme, vous disposez en effet de droits de vote doubles. Lors de l’AG de 2021, 458 millions de voix ont été exprimées. Si vous vous y mettez tous, vous pouvez donc peser presque 24% des suffrages !
Puisque la direction reste sourde à trop de vos revendications, et en particulier en matière de rémunérations et de conditions de travail, c’est le moment d’exprimer votre mécontentement ! Vous pouvez le faire directement sur Esalia, ou bien choisir de déléguer vos voix à Emeric Uhring qui portera les suffrages confiés à la CGT lors de l’AG. Nul doute que si vous votez en masse contre la rémunération des membres de la direction ou le renouvellement du mandat d’administrateur du Président de la commission des rémunérations, le message sera entendu !
Vous trouverez ci-dessous toutes les recommandations de vote de la CGT SG :
Ordre du jour Point inscrit à l’ordre jour - plan de transition énergétique et responsabilité sociale et environnementale - sans vote.
Partie relevant de la compétence d’une Assemblée générale ordinaire
- Approbation des comptes consolidés annuels de l’exercice 2022.
Pas de raison de s’opposer
- Approbation des comptes sociaux annuels de l’exercice 2022.
Pas de raison de s’opposer
- Affectation du résultat 2022 ; fixation du dividende.
Après réduction du capital au 1er février, le dividende sera plutôt de 1,79€ par action que de 1,70€, donc en progression réelle de 6,5% d’une année sur l’autre. Les actionnaires ont donc droit à la compensation de la flambée inflationniste qui vous a été refusée lors de la NAO de novembre dernier. Et vous pouvez donc constater que les 15 millions de P+i (participation et intéressement) qui seront versés en moins cette année vont servir à financer une partie des 37 millions de dividendes supplémentaires. Nous rappelons notre opposition à la répartition très inégale de la valeur ajoutée au détriment à la fois des salariés et des efforts d’investissement nécessaires à l’accompagnement des chantiers en cours et au développement de l’activité.
- Approbation du rapport des Commissaires aux comptes sur les conventions réglementées visées à l’article L. 225-38 du Code de commerce.
Il n’y en a pas, ni de nouvelles ni en cours. Donc pas de raison de s’opposer
- Approbation de la politique de rémunération du Président du Conseil d’administration, en application de l’article L. 22-10-8 du Code de commerce.
En-dehors de toute autre considération, il faut souligner que la rémunération de Lorenzo Bini-Smaghi est considérée comme excessive par rapport aux pratiques communes du marché, aux autres entreprises du CAC40 ou bien aux autres banques européennes auxquelles la SG se réfère pour justifier les 925000€ qu’il perçoit chaque année.
- Approbation de la politique de rémunération du Directeur général et des Directeurs généraux délégués, en application de l’article L. 22-10-8 du Code de commerce.
Grâce à nos comptes-rendus des années précédentes, vous savez déjà que nos chers dirigeants ont le don de s’accorder des variables généreux grâce à des critères de détermination du variable pas trop exigeants. Mais cette année, c’est aussi – excusez-moi l’expression – la fête du slip pour leurs rémunérations fixes : les directeurs généraux délégués s’offrent une augmentation de 12,5% (900.000 euros chacun, contre seulement 800.000 euros auparavant) tandis que la rémunération fixe du directeur général s’envole quant à elle de 350.000 euros (+27% !) pour atteindre 1650.000 euros par an. S’il avait su, Oudéa serait resté… Félicitons au passage Slawomir Krupa qui va plus que doubler son fixe en changeant de poste. Nous aimerions bien être logés à la même enseigne au lieu d’entendre répéter que les augmentations doivent attendre que le nouveau poste soit maîtrisé. Et que dire de l’enveloppe de 1,5% difficilement accordée par le Conseil d’administration pour les augmentations individuelles en 2023 ? Bref, il y a les privilégies et il y a les autres… pour toutes ces raisons, nous ne pouvons pas accepter cette politique de rémunération de la direction. Faites donc comme l’administrateur CGT, votez Contre !
- Approbation de la politique de rémunération des administrateurs en application de l’article L. 22-10-8 du Code de commerce.
Même si les montants alloués aux administrateurs sont en ligne avec les pratiques du marché, nous leur appliquons le même tarif qu’aux Directeurs généraux : le partage de l’austérité. Peut-être que cela leur donnera envie de s’intéresser d’un peu plus près aux salariés qui font que la banque tourne…
- Approbation des informations relatives à la rémunération de chacun des mandataires sociaux requises par l’article L. 22-10-9 I du Code de commerce.
Il s’agit d’une obligation légale de reporting et il semblerait qu’elle soit bien respectée. Pas de raison de s’opposer, mais nous n’avons tout de même pas très envie de voter pour.
- Approbation des éléments composant la rémunération totale et les avantages de toute nature, versés au cours ou attribués au titre de l’exercice 2021 à M. Lorenzo Bini-Smaghi, Président du Conseil d’administration, en application de l’article L. 22-10-34 II du Code de commerce.
Même analyse et mêmes conclusions que pour la résolution 5.
- Approbation des éléments composant la rémunération totale et les avantages de toute nature, versés au cours ou attribués au titre de l’exercice 2021 à M. Frédéric Oudéa, Directeur général, en application de l’article L. 22-10-34 II du Code de commerce.
Même analyse et mêmes conclusions que pour la résolution 6. Il est quand même étonnant de voir que, malgré les interventions de l’administrateur CGT, le Conseil d’administration considère que Frédéric Oudéa a atteint près de 90% du maximum des objectifs qui lui avaient été assignés. Rien que pour le fiasco russe (une perte comptable de 3,3 milliards d’euros), directement imputable à son refus répété de sortir de cette filiale, il mériterait un zéro pointé. Et je ne parle même pas de sa politique sociale. Il n’y a guère que Lorenzo Bini-Smaghi pour trouver que cela correspond à de bonnes pratiques RSE.
- Approbation des éléments composant la rémunération totale et les avantages de toute nature, versés au cours ou attribués au titre de l’exercice 2021 à M. Philippe Aymerich, Directeur général délégué, en application de l’article L. 22-10-34 II du Code de commerce.
Même analyse et mêmes conclusions que pour la résolution 6. Même s’il démérite évidemment beaucoup moins que Frédéric Oudéa, il est difficile d’accepter que seuls les salariés paient les pots cassés par la direction générale.
- Approbation des éléments composant la rémunération totale et les avantages de toute nature versés, au cours ou attribués au titre de l’exercice 2021 à Mme Diony Lebot, Directrice générale déléguée, en application de l’article L. 22-10-34 II du Code de commerce.
Même analyse et mêmes conclusions que pour la résolution 6 qui de plus est responsable de la politique RSE… vous pensez que le résultat mérite un bonus ?
- Avis consultatif sur la rémunération versée en 2021 aux personnes régulées visées à l’article L. 511-71 du Code monétaire et financier.
Pour rappel, ces personnes régulées sont celles dont les activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de risque de l’entreprise. Elles comprennent au moins :
1° Tous les membres du conseil d'administration, du conseil de surveillance ou de tout autre organe exerçant des fonctions équivalentes de même que les personnes mentionnées à l'article L. 511-13 ;
2° Les membres du personnel chargés de la direction des fonctions de contrôle de l'établissement ou des unités opérationnelles importantes et qui rendent directement des comptes au conseil d'administration, au conseil de surveillance ou à tout autre organe exerçant des fonctions de surveillance équivalentes ou à toute personne mentionnée au 1° ;
3° Les membres du personnel ayant eu droit à une rémunération significative au cours de l'exercice précédent, si les deux conditions suivantes sont respectées :
a) Cette rémunération est supérieure ou égale à cinq cent mille euros et est supérieure ou égale à la rémunération moyenne accordée aux membres du conseil d'administration, du conseil de surveillance ou de tout autre organe exerçant des fonctions équivalentes ainsi qu'aux personnes mentionnées à l'article L. 511-13 de l'établissement de crédit ou de la société de financement mentionnés au 1° ;
b) Ils exercent leurs activités professionnelles dans une unité opérationnelle importante et ces activités sont de nature à avoir une incidence significative sur le profil de risque de l'unité opérationnelle en question.
Dans un établissement bancaire comme la SG, elles sont relativement nombreuses (569 en 2021, sans doute un nombre proche en 2022 pour une enveloppe globale de 353,5 millions d’euros). Ces rémunérations importantes sont toutefois indispensables pour maintenir des activités de haut niveau sur les marchés sans lesquelles la banque rétrograderait encore en termes de statut et de viabilité à long terme. Elles sont donc justifiées pour certaines catégories de salariés (les traders par exemple). En revanche le Conseil d’administration en profite pour faire passer les actions attribuées aux mandataires sociaux et qui viennent gonfler des rémunérations déjà bien assez rebondies (voir ci-dessus). Il serait souhaitable que les votes soient dissociés afin que nous puissions voter favorablement dans le premier cas et nous opposer dans le second. Puisque ce n’est pas le cas, nous nous abstenons comme l'a fait Johan Praud, qui est votre représentant CGT au CA.
- Nomination de M. Slawomir Krupa en qualité d’administrateur
Malgré sa gourmandise salariale, il est normal de donner sa chance à notre nouveau directeur général et de valider sa nomination au conseil d’administration.
- Nomination de Mme Béatrice Cossa-Dumurgier en qualité d’administratrice.
Difficile d’avoir un avis sur cette nomination. Elle n’a pour l’instant pas de passif connu sur les sujets sociaux, mais elle a une expérience qui a l’air solide en banque de détail. Elle va remplacer M. Juan Maria Nin Genova, qui ne sera pas regretté.
- Nomination de Mme Ulrika Ekman en qualité d’administratrice.
Difficile d’avoir un avis sur cette nomination. Elle n’a pour l’instant pas de passif connu sur les sujets sociaux, mais en tant qu’avocate américaine spécialisée dans les fusions & acquisitions elle n’a pas un profil qui inspire vraiment confiance. Est-ce vraiment de ce genre de profil dont a besoin le conseil d’administration ? Elle va remplacer Mme Kyra Hazou, qui ne sera pas non plus regrettée.
- Nomination de M. Benoît de Ruffray en qualité d’administrateur.
Difficile d’avoir un avis sur cette nomination. En tant que P-DG d’Eiffage, il est à la tête d’une entreprise qui communique beaucoup sur les sujets RSE. Il va remplacer M. Gérard Mestrallet, dont la fibre sociale était vraiment bien cachée.
- Autorisation consentie au Conseil d’administration en vue d’acheter des actions ordinaires de la Société dans la limite de 10 % de son capital.
Résolution indifférente pour la situation des salariés.
Partie relevant de la compétence d’une Assemblée générale extraordinaire
- Autorisation consentie au Conseil d’administration à l’effet de procéder avec suppression du droit préférentiel de souscription à des opérations d’augmentation de capital ou de cession d’actions réservées aux adhérents des plans d’épargne d’entreprise ou de Groupe
Il s’agit de la résolution permettant la mise en œuvre du PMAS. Nous sommes évidemment favorables.
- Résolution 20 Modification du paragraphe I de l’article 7 des statuts relative à la durée des mandats des administrateurs représentant les salariés élus par le personnel salarié
Nous sommes évidemment favorables à l’alignement de la durée des mandats de vos représentants sur celles des autres administrateurs. Et nous vous donnons rendez-vous en janvier prochain pour élire deux représentants CGT afin de faire encore mieux entendre votre voix au Conseil d’administration. Ce sera un message fort !
- Résolution 21 Modification de l’article 9 des statuts relative à la limite d’âge du Président du Conseil d’Administration
L’objectif de cette modification est uniquement de permettre à Lorenzo Bini-Smaghi de briguer un mandat supplémentaire en 2026. Vu sa tendance à vouloir faire toujours plus d’économies sur le dos des salariés tout en les faisant trimer davantage, il est préférable de lui accorder la retraite à 70 ans plutôt que 74 ans.
- Pouvoirs pour les formalités.
Pas de raison de s’opposer
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