Bruno Benoit, le responsable de la division « fixed income and currencies » de Société Générale doit prendre du champ. La banque doit prochainement dévoiler les contours de la restructuration de ses activités de marchés.
Nouveau départ en vue à la direction des salles de marchés de Société Générale. Selon nos informations, Bruno Benoit, le responsable de la division « fixed income and currencies » (taux, devises, matières premières), doit prendre du champ. « Il a fait savoir qu'il envisage de prendre un congé sabbatique... », indique une source proche. Pur produit Société Générale, il s'était vu confier ces fonctions après avoir piloté, en tant que responsable adjoint, la division actions et dérivés au niveau mondial.
Plusieurs départs à la direction des marchés
Ce ne serait pas le premier départ de poids à la direction des activités de marchés de la banque de la Défense. Fin avril 2018, Richard Quessette, le responsable des dérivés actions (la division reine chez Société Générale) a quitté le groupe. Un peu plus tôt, le patron de la banque de financement et d'investissement (BFI), Didier Valet, avait démissionné sur fond d'affaire de manipulation du Libor.
Le mouvement de Bruno Benoit intervient toutefois dans un contexte particulier pour la banque de la Défense. En parallèle de la publication de résultats très dégradés en banque d'investissement en 2018, Société Générale a annoncé début février une mise sous revue de certaines de ses activités de marchés, dont le « fixed income » dans lequel elle veut réduire la voilure.
« On se lance aujourd'hui dans un processus de revue très approfondi de nos activités de marché, à l'issue duquel nous prendrons des mesures », a fait valoir Frédéric Oudéa, le directeur général de Société Générale. Le trading pour compte propre est notamment sur la sellette. Signe de temps, pour piloter sa nouvelle stratégie, la banque a confié la direction de ses activités de marché à l'ancien directeur délégué des risques de la banque, Jean-François Grégoire.
Pour Société Générale cette réorganisation doit aller de pair avec une nouvelle vague d'économies : la banque veut réduire ses coûts de 500 millions d'euros dans sa BFI. Plusieurs centaines de postes pourraient être supprimés.